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Pour le melon de Cavaillon, 2017 est l’année de tous les défis

Tablant sur 3 000 t cette saison (début en juillet), les producteurs et expéditeurs au sein du syndicat “Melon de Cavaillon” se positionnent sur le créneau prémium pour un produit quasi mythique pour le consommateur.

Une présentation unique et commune à toutes les entreprises engagées.
© Agence Laparra

Lors de la dernière édition de Medfel, en avril, les opérateurs engagés dans la démarche de relance du melon de Cavaillon (50 entreprises, du producteur à l’expéditeur) annonçaient leurs actions pour la campagne 2017. Les professionnels entendaient ainsi exploiter au mieux la marque “Melon de Cavaillon” déposée depuis 2000, et mettre le produit à la hauteur de sa réputation. Pour Jérôme Jausseran, président du syndicat “Melon de Cavaillon” et directeur de Force Sud, cette relance est « un défi historique. Pendant plus de quinze ans, la marque a été un peu endormie. Il a fallu réveiller le mammouth. De plus, c’est une très grande satisfaction de voir cette démarche portée par la production. Quarante-sept membres du syndicat sur cinquante sont producteurs. C’est une vraie dynamique collective qui est en place. Et nous avons des demandes d’adhésion, producteurs et expéditeurs, qui seront étudiées à l’automne. » Un nouveau cahier des charges et de conditionnement soutient la démarche. Concernant deux segments (agriculture raisonnée et agriculture bio), il impose parcelles et variétés sélectionnées, tri qualitatif en station, traçabilité assurée du champ au rayon… L’objectif des producteurs et expéditeurs vise à positionner le melon de Cavaillon sur le créneau prémium. Pour bien identifier la démarche, une présentation unique et commune à toutes les entreprises engagées a été développée et mise en place.

La campagne débutera en juillet. La production a été annoncée aux environs des 3 000 t. Il faudra entrer dans la saison pour voir si cela est validé. En tout cas, 650 ha ont bien été référencés. Déjà, les premières impressions venant de la distribution sont positives. « L’attente de la clientèle est énorme, concède Jérôme Jausseran. Mais elle est aussi à double tranchant : le melon de Cavaillon, produit historique et identitaire à la Provence, nous oblige à réussir, en qualité et en volumes, auprès de la distribution. C’est un vrai défi. » De plus, la démarche de reconnaissance en IGP a été relancée. En 2006, un premier dossier avait été déposé, mais il avait été retoqué en 2008 par l’Inao : la présence de deux zones (une de production, une liée aux expéditeurs) dans le cahier des charges, même si elle représentait la réalité économique dans la région, ne pouvait être acceptée. « C’était le frein principal. Il est aujourd’hui levé. Le cahier des charges ne présente désormais qu’une zone unique et uniforme. Le second était la représentativité des producteurs : quarante-sept producteurs, trois metteurs en marché sont dans le syndicat », rappelle Jérôme Jausseran. 2017 sera une année test pour ce dossier.

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