Début de campagne
Pomme : tous les indicateurs sont au vert
L’ANPP a lancé officiellement la campagne pommes-poires le 29 août à Paris. Les perspectives françaises, surtout au vu des estimations européennes, sont bonnes.
L’ANPP a lancé officiellement la campagne pommes-poires le 29 août à Paris. Les perspectives françaises, surtout au vu des estimations européennes, sont bonnes.
De très belles perspectives. C’est le mot à utiliser si l’on devait résumer ce qui a été dit lors du lancement de campagne pommes de l’ANPP le 29 août. Reprenant et actualisant les analyses dévoilées à Prognosfruit, Vincent Guérin, économiste à l’ANPP, rappelle qu’une faible récolte européenne est prévue (10,6 Mt, stable en Europe de l’Ouest, en forte baisse en Europe de l’Est), avec une bonne qualité gustative et des calibres inférieurs. En parallèle, avec 1,652 Mt (contre 1,521 Mt en moyenne 10 ans), la France présente un bon potentiel de production si aucun aléa climatique ne vient perturber la campagne. « La qualité visuelle des fruits est belle, avec peu de défauts, et la qualité gustative est optimale avec un taux de sucre élevé. Les calibres sont prévus légèrement inférieurs. »
De bonnes nouvelles donc, auxquelles il faut ajouter l’aspect variétal. L’ANPP s’est livré à un petit exercice en calculant les volumes prévus pour les variétés dites internationales (celles concernées par les échanges, comme Golden, Gala, Granny,…), les variétés marketées (clubs), et les autres variétés (de terroirs, qui ne sortent pas de leur marché). En France, les variétés dites internationales sont attendues à 1,2 Mt, en hausse de 6 % (comparé à la moyenne 2015-2016-2018) alors que pour l’Europe, c’est une baisse de 8 % qui est prévue. « C’est une vraie opportunité pour la France ! ». Les variétés club devraient continuer leur progression, à la fois en France (+27 %) et en Europe (+31 %), « nouvelles plantations obligent » et les variétés terroirs en France sont en déficit, avec une baisse de 11 %.
Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP, s’est réjoui « d’un début de campagne déjà dynamique, notamment sur le maritime [grand export, NDLR] », surtout vers l’Extrême-Orient qui est demandeur. Les volumes des producteurs d’Hémisphère Sud, qui concentrent leurs efforts sur ces marchés émergents ont été consommés. La campagne française devrait donc rester équilibrée sur la durée, et après deux années limitées en quantité, cette récolte devrait permettre de répondre aux besoins de tous les marchés.
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L'engagement des pommes et des poires
La filière est engagée, et pas que dans Vergers Ecoresponsables (lire ici). D'ailleurs, le label Vergers Ecoresponsables fait sa comm' (lire ici) et annonce un partenariat avec Materne (lire là).
Poires : une faible récolte française
La récolte française de poires est prévue à 115 000 t. Il s’agit d’une petite récolte comparée à la moyenne sur dix ans (151 000 t). Toutes les variétés sont concernées par la baisse. Même tendance en Europe, avec une des plus faibles récoltes de la décennie, comme annoncé à Prognosfruit : la France est prévue à -19 % (comparé à la moyenne 2015-2016-2018), l’Europe du Nord à -4 %, l’Europe du Sud à -17 % (l’Italie surtout est fortement impactée) et l’Europe de l’Est à -3 % (mais peu d’influence sur nos marchés). La récolte européenne devrait être normale en Conférence. Abate (-33 %) et Williams (-15 %) sont estimées en baisse et la Rocha (+11 %) devrait retrouver un niveau satisfaisant.
Compotes : demande de pommes en hausse
La demande des compotiers français serait en hausse, selon l’ANPP. Environ 20 % de la récolte française leur est destinée. Concernant l’origine des pommes, l’ANPP note une érosion des contrats, une hausse des marchés libres origine France, et une augmentation de l’import de pommes fraîches destinées à la transformation en France. Pour cette année, les besoins de l’industrie en pommes sont estimés à 320 000 t, dont 230 000 t pour les compotiers. L’offre française étant attendue à la hausse, l’ANPP a appelé les transformateurs à favoriser l’origine nationale.
Pommes-poires : consommation en baisse
Selon les données Kantar relayées par l’ANPP, la consommation en France de pommes est aujourd’hui de 5,73 kg/an/personne (-18,7 % entre 2009 et 2019 !). En poires, à 1,80 kg/an/personne, la baisse est de 17,9 %. « Pour deux poids lourds du rayon, perdre 1 à 2 % de consommation, c’est un fait important », s’est inquiété Vincent Guérin, économiste à l’ANPP.