Pomme de terre dans le nord-ouest de l’UE : des prix à la production en hausse malgré des volumes plus importants
Le marché reste très dynamique malgré la hausse des volumes, ce qui pourrait pousser les producteurs a davantage emblaver ce printemps. Pourtant, face à l’incertitude sur le marché mondial, le NEPG appelle à la retenue.
Le marché reste très dynamique malgré la hausse des volumes, ce qui pourrait pousser les producteurs a davantage emblaver ce printemps. Pourtant, face à l’incertitude sur le marché mondial, le NEPG appelle à la retenue.
![des pommes de terre avec de la terre](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2025-02/potatoes-5796_1280.jpg?itok=6w62QCw9)
La récolte 2024 de pommes de terre du nord-ouest européen (Belgique, Allemagne, France et Pays-Pays) s'élève à 24,7 millions de tonnes, soit une hausse de +6,9 % par rapport à la récolte 2023, a indiqué le NEPG dans un communiqué le 11 février, actualisant ainsi à la hausse ses prévisions.
Le marché est dynamique malgré la hausse des volumes. Le NEPG rapporte des prix à la production qui sont passés de 12,50 €/100 kg en octobre-novembre 2024 à 30,00 €/100 début février.
« La rapidité de la hausse depuis le début du mois de janvier est assez surprenante. L'évaluation des stocks au cours des prochains mois, ainsi que le calendrier et les conditions de plantation, seront d'une importance capitale pour l'évolution des prix cette saison », analyse le NEPG.
La baisse des rendements se traduit par une hausse des coûts de production par hectare
Face à ce dynamisme, il semble très probable qu'au printemps prochain, les producteurs de pommes de terre planteront plus de pommes de terre que la saison dernière. Le NEPG alerte (une nouvelle fois) : « Les agriculteurs doivent sérieusement tenir compte de la tendance annuelle à la baisse des rendements, qui se traduit par une augmentation des coûts de production par hectare. »
![graphique montrant que les rendements moyens en pomme de terre dans le nord-ouest européen sont en baisse depuis les années 2010.](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2025-02/rendement_nepg.jpg?itok=M1uaGV-s)
Bien qu’en baisse par rapport au printemps dernier, les plants restent plus chers qu’en 2023 (+ 10 à 15 % selon le NEPG).
Les risques sont de plus en plus importants pour les agriculteurs.
A relire : Pomme de terre : l’UE connaît un déclin à long terme de ses surfaces et de sa production
Un marché mondial incertain
Mais des surfaces plus importantes pourraient induire des volumes produits en forte hausse (si la plantation se fait tôt et que la saison de croissance est normale).
Sauf que le marché mondial est « incertain », le NEPG évoquant les « décisions erratiques du nouveau président américain », le « durcissement des décisions environnementales dans l'UE » et la montée de la concurrence mondiale : exportations de frites en croissance de la Chine, l'Inde, l'Égypte, l'Argentine et la Turquie.
« Il y a beaucoup d’incertitudes à propos des prix du marché libre et de la vente de produits transformés pour la saison qui vient »
Le NEPG rappelle que « les producteurs doivent suivre la demande des industriels de la transformation, et pas la précéder ! », un message qui était aussi au cœur de l’assemblée générale de l’UNPT la semaine dernière.