Arboriculture - Bilan Phyto 2019 : en Paca, une année à pucerons et à carpo
La pression pucerons en 2019 a été très forte en Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment en fruits à pépins. Le carpocapse a aussi été très présent. En revanche, la tavelure du pommier a reculé.
La pression pucerons en 2019 a été très forte en Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment en fruits à pépins. Le carpocapse a aussi été très présent. En revanche, la tavelure du pommier a reculé.
Article rédigé à partir du Bulletin de santé du végétal (BSV) bilan de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les BSV sont des outils indispensables à la Surveillance biologique des territoire. Ils informent les agriculteurs et les conseillers sur l'état sanitaire et le risque phytosanitaire des cultures et délivrent des messages règlementaires.
Retrouvez tous les articles de notre dossier bilan phyto arbo, par région : Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Val de LoireSur fruits à pépins, plusieurs maladies ont été moins présentes cette année par rapport à 2018 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, la pression tavelure du pommier, qui avait été particulièrement élevée en 2018, a diminué. Dans le réseau d’observation, la majorité des parcelles présentent moins de 1 % de fruits touchés à la récolte. De même, la pression feu bactérien a été bien inférieure à celle de 2018 sur tous les secteurs. Les maladies de la suie et des crottes de mouches ont été peu présentes, tout comme le black rot, à part quelques rares symptômes observés en secteur Basse Durance. La pression oïdium a été inférieure à celle de 2018, année à forte pression. Toutefois, les parcelles touchées sont fréquentes, en lien avec la sensibilité variétale et les conditions de l’année. L’année a été peu favorable au développement de la stemphyliose du poirier.
La dynamique du puceron lanigère ralentie au printemps
Côté ravageurs, les pucerons des fruits à pépins ont été très présents en 2019. Les premiers enroulements dus au puceron cendré du pommier ont été constatés début avril. Le développement des auxiliaires a été ralenti par les conditions climatiques perturbées courant mai. La pression puceron mauve du poirier, également élevée, s’est traduite par une dynamique soutenue sur parcelle non traitée et des décrochages en parcelles AB ou en conversion. La dynamique du puceron lanigère a été ralentie au printemps. Le parasitisme par Aphelinus mali a permis une régulation des colonies. Sur cerisier, de nombreux foyers de pucerons ont été relevés sur l’ensemble des parcelles du réseau d’observation, en particulier sur les variétés semi-précoces comme Folfer. Les auxiliaires ont permis de limiter les dégâts. La pression carpocapse a été forte. En secteur Basse Durance, une majorité de parcelles a présenté un bilan acceptable en fin de première génération avec moins de 0,5 % de fruits piqués. La deuxième génération a été rapide du fait des températures élevées de juillet, ce qui a induit une troisième génération importante en Basse Durance et dans le sud des Alpes comme en 2018. Une remontée de dégâts a été observée en Basse Durance. La présence de la tordeuse orientale a été observée au cours de l’été en particulier dans des secteurs historiques : des piqûres sur fruits (pomme, poire) ont été observées mais restent limitées.
Le psylle du poirier maîtrisé en Basse Durance
Le bupreste est en nette recrudescence en secteur Basse Durance. Les dégâts causés par les larves ont été régulièrement observés en bio comme en conventionnel. Dans ce secteur, les dégâts causés par les larves d’hoplocampe du poirier sur jeunes fruits peuvent atteindre des intensités fortes. Toujours en Basse Durance, le psylle du poirier a été globalement maîtrisé en post-floraison sur la deuxième génération. Dans les Alpes, des parcelles à pression persistent en saison. La régulation par les auxiliaires a été largement observée. Les acariens rouges ont aussi été régulés dans la majorité des cas. Les punaises phytophages n’ont pas causé de dégâts significatifs dans les parcelles du réseau d’observation. Sur cerisier, le risque Drosophila suzukii a pu être mieux maîtrisé qu’en 2018, année historique en termes de dégâts. Et ce, alors qu’elle a été présente sur l’ensemble des parcelles du réseau dès le mois de février. Le taux de dégâts sur fruits reste conséquent sur les variétés de saisons et tardives (entre 3 et 15 % en moyenne), avec un plus fort taux en AB. Les conditions climatiques se sont révélées défavorables au développement de ce ravageur. Les dégâts de mouche de la cerise sur fruits ont été semblables aux années précédentes (1 à 5 %). Concernant les maladies du cerisier, il y a eu peu de symptômes de monilioses sur fleurs, rameaux et fruits. Il n’y a pas eu de maladies du feuillage observées sur les parcelles du réseau, contrairement à l’an passé (émergence massive de cylindrosporiose sur la période fin août/début septembre 2018).
Les dégâts de mouche méditerranéenne en hausse
Les piégeages de mouche méditerranéenne des fruits ont été historiquement intenses cette année dans le secteur Basse Durance. La pression a été nettement plus élevée qu’en 2018. Dans les Bouches-du-Rhône et le sud Vaucluse, la fréquence de parcelles avec des symptômes sur fruits est en augmentation ainsi que l’intensité des dégâts.