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Occitanie : l’innovation à portes ouvertes 

Deux producteurs roussillonnais, l’un d’artichaut et l’autre d’abricot, ont ouvert les portes de leur exploitation lors de la 4e édition de l’opération Innov’Action. 

Henri Irla, arboriculteur à Toulouges, a réduit de près de 30% l’utilisation d’intrants chimiques de synthèse sur son exploitation.
© B.Bonnet

« En créant l’opération Innov’Action, le réseau des Chambres d’agriculture français a voulu donner la parole à des agriculteurs innovants qui communiquent sur leurs pratiques, ciblant la triple performance économique, sociale et environnementale », indique Pierre Goulard, directeur de la Chambre d’agriculture régionale d’Occitanie, en ouverture de la journée Innov’Action organisée dernièrement en Roussillon.
Les deux exploitations visitées, l’une arboricole dédiée majoritairement à la culture d’abricots et l’autre maraîchère où l’artichaut est en développement, appartiennent au réseau roussillonnais des fermes Dephy. « Dans les Pyrénées-Orientales, cela fait un certain temps que nous travaillons sur l’amélioration des pratiques culturales, non seulement pour pallier les disparitions de matières actives dans le cadre de l’évolution de la réglementation, mais aussi pour répondre à une demande sociétale de plus en plus forte en matière de produits les plus sains possible. C’est bien sûr sans oublier la dimension environnementale qu’un suivi de la biodiversité au sein des exploitations permet de mieux appréhender via la mesure de l’impact des pratiques agricoles », explique Eric Hostalnou, chef du service fruits et légumes de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Cela passe notamment par le développement de solutions alternatives faisant appel à l’utilisation du biocontrôle aussi bien en agriculture raisonnée qu’en agriculture biologique. 

30 % d’intrants chimiques en moins

« Dans les Pyrénées-Orientales, la climatologie favorise des niveaux de pression parasitaire moins élevés qu’ailleurs, notamment sur certains champignons ; ce qui justifie d’autant plus le développement de ces nouvelles solutions de lutte », poursuit Eric Hostalnou. A l’échelle de son exploitation arboricole, Henri Irla développe une approche systémique de lutte contre les bioagresseurs en complément de la lutte raisonnée. Cela s’est traduit par une baisse significative de l’utilisation d’intrants chimiques qu’il évalue à près de 30%. « Cette nouvelle approche systémique est basée sur la mise en œuvre d’un ensemble de modalités techniques incluant même le choix variétal ainsi que sur une co-conception de la lutte. Cela passe par non seulement la définition des objectifs et des limites de chaque exploitation mais aussi par la priorité donnée à la notion d’efficience de chaque traitement réalisé », complète Marc Fratantuono, ingénieur de la Chambre en charge du réseau des fermes Dephy, tout en rappelant qu’en culture d’abricots, l’un des objectifs visés est le « zéro résidu ». 

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