Les solutions des importateurs
Miles Import cerne au plus près les “fenêtres” pour l'import
Une connaissance de plus en plus pointue des flux du marché permet à Miles Import de placer les produits d'import au milieu de l'offre française.

Acteur historique des produits du Chili, Miles Import à Rungis (25 millions d'euros de chiffre d'affaires prévus pour 2015) subit aussi les effets de la demande origine France. « Les fruits à noyau chiliens ont pratiquement disparu des linéaires, même la cerise pourtant produit exceptionnel, martèle son PDG Guy Lesvenan. Le raisin, la pomme ou le kiwi sont en revanche toujours travaillés. La pression médiatique autour du produit national, voire local, limite les opportunités. Sans compter certains gros producteurs français qui importent pour rentabiliser leur outil de conditionnement. » Pour pallier cela, Miles Import a diversifié son portefeuille : mangue avion du Pérou (premier opérateur français), citron vert, ananas du Costa Rica, papaye, fruit de la passion…
Mais surtout, le métier s'est hyper-spécialisé : « Même sur une pomme chilienne premium, il nous faut d'abord connaître finement l'état du marché français et les stocks européens avant de confirmer un programme. Nous importons si le marché le permet. En fait, il faut savoir cerner au plus près la fenêtre où nous pouvons importer et disposer d'une information hyper-pointue. Pareil pour le pamplemousse d'Afrique du Sud : nous avons conseillé cette année à nos fournisseurs qu'il était inutile d'expédier quand le marché est saturé par l'origine Floride, Israël, Turquie, voire Corse, là aussi effet de l'origine France. En gérant les volumes raisonnablement, nous avons pu offrir un prix retour Fob bien supérieur à celui de la campagne 2014. »