Marron noir des Mauges : « Il y a un marché pour de la châtaigne locale »
Dans le Maine-et-Loire, des agriculteurs veulent relancer la production d'une variété locale de châtaigne, le marron noir des Mauges.
![Un châtaigner Marron noir des Mauges peut produire 100 kg de châtaigne par an.](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2023-12/_fel443_actu_reg_chataigne_niv3chataigniergreffemarronnoirdesmaugesblottieres.jpg?itok=MkPqqssZ)
Agriculteurs dans les Mauges, au sud-ouest du Maine-et-Loire, Benoît et Marine Huntzinger veulent relancer la production locale de châtaigne. « Historiquement, il y avait des châtaigniers greffés dans la région et une variété locale, le marron noir des Mauges, au goût fin et sucré, explique Benoît Huntzinger. Des arbres existent encore, mais ils sont menacés. Il y a pourtant un marché pour de la châtaigne locale, un tiers des 18 000 tonnes de châtaignes consommées en France étant importées. » Appuyé par le CPIE Sèvre et Bocage, les conservatoires Crapal et Cregene et l’association Horizon Bocage, il veut donc relancer la production de marron noir des Mauges.
« Comme nous sommes en zone d’élevage, l’idée est de cultiver les châtaigniers en agroforesterie, à raison de 100 arbres/ha », précise le producteur. Fin novembre, cent porte-greffes Marsol ont été plantés sur l’exploitation. Ils seront greffés d’ici un ou deux ans avec des greffons de Marron Noir issus de l’exploitation de Benoît Huntzinger. Une formation, qui a fait le plein et sera renouvelée, a aussi été organisée sur la plantation et la valorisation de châtaigniers. Et des étudiants et chercheurs du master Produits du terroir et alimentation traditionnelle de l’ESA d’Angers travaillent à caractériser le fruit au plan gustatif et en transformation. « À raison de 10 t/ha de châtaignes et un prix de vente de 1,5 à 3 €/kg, la châtaigne peut être une diversification intéressante », estime le producteur.