L’Oniflhor travaille sur le PAV
“L’intention interprofessionnelle n’est pas morte”, a déclaré Jean Sales, président de l’Oniflhor, à la sortie du conseil de direction de l’office, jeudi 31 mars. “Ceux qui ont boudé l’interprofession semblent disposés à revenir à de meilleurs sentiments. Ce conseil a été très agréable, tout a été voté à l’unanimité.”
Avec la nomination d’un médiateur pour Interfel, le devenir de l’interprofession était au cœur des débats, mais il semble que les choses aient un peu avancé. “On connaît les sources de conflit, a continué Jean Sales, il faut que les professionnels y mettent du leur, l’Etat ne fera pas tout. L’interprofession doit se réunir, il faut que chacun ait la volonté de venir autour de la table. On doit faire le choix de laisser de côté les sujets qui fâchent et conduisent à l’impasse pour continuer de construire sur d’autres secteurs, où le consensus est possible, et souhaitable.”
Tout le monde était présent pour ce premier conseil de direction de Plantes et Saveurs de France, cette nouvelle entité qui regroupe désormais l’Oniflhor et l’Onivins. “En fait, Plantes et Saveurs de France n’a pas encore officiellement d’existence juridique. Ce nom, c’est nous qui l’avons choisi, mais les choses se feront par décret, et il y a fort à parier que ce ne sera pas ce nom-là qui sera définitif, de toute façon, ce ne sera pas à nous de donner notre avis.”
Le prix après-vente au cœur des débats
En attendant d’être officiellement baptisé, l’office continue de mener ses réflexions et ses actions. Le conseil de direction a donc regroupé toutes les familles concernées, “sauf les représentants de la GMS, a précisé Jean Sales, dommage, mais ils étaient dûment excusés.”
Parmi les points abordés, le prix après-vente (PAV) a fait l’objet d’une discussion animée, et constructive. Il a ainsi été confié au cabinet Ernst &Young la mission de dépassionner la question grâce à une expertise s’appuyant sur la législation et sur des faits “et pas des opinions” a souligné Philippe de Guénin, directeur de l’Oniflhor. La méthodologie retenue : établir une définition concrète du PAV en allant rechercher dans le droit français et européen, puis élaborer un modèle mathématique qui sera vérifié sur un vrai marché. Ainsi, espère l’Oniflhor, cette approche neutre et objective devrait permettre d’éviter les incidents de l’été dernier et de se placer dans le réel plutôt que dans le fantasme, également de mieux anticiper ce qui se passerait si on supprime le PAV. Le cabinet chargé de ce projet devrait commencer ses travaux dès la mi-avril pour rendre ses conclusions avant la campagne d’été, au mois de juin.