Rhône
L’Etat renforce la place du circuit court
La convention signée la semaine dernière devrait faciliter l’approvisionnement de la restauration collective en produits locaux.
Accompagné de Michel Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire, Bruno Le Maire était vendredi dans le Rhône pour signer la première convention en faveur de l’approvisionnement local en restauration collective et du développement de magasins de produits locaux. « Cette convention doit être un modèle pour les autres départements, devait indiquer Bruno Le Maire. En la démultipliant, nous parviendrons aux objectifs stratégiques que nous nous sommes fixés. » L’agriculture du Rhône qui bénéficie d’un bassin de consommation de près de 1,7 million de consommateurs à portée de main fait figure de précurseur (les premiers points de ventes directs ont été inaugurés il y a près de trente ans) en matière de circuits courts. Une étape de plus a été franchie au niveau de la restauration collective avec nombre d’initiatives concernant la création de plate-formes logistiques d’approvisionnement en produits bio ou fermiers, desservant près de 110 collèges. En échange, l’engagement du département, gestionnaire des collèges, a été de ne pas accroître le prix du ticket de cantine en dépit de l’augmentation du coût de l’approvisionnement. Pour sa part l’Etat a pris à son compte un accord-cadre des représentants des professionnels de la restauration collective, de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Il est également à l’origine d’un site d’informations et d’échanges, annuaire de fournisseurs rhônalpins pour la RHD et collective. Enfin, le ministère a édité, en octobre dernier, un guide pratique pour « favoriser une restauration collective de proximité et de qualité. » Il se décline en trois chapitres : les conditions de la réussite ; rédiger et organiser ses marchés ; et une série de témoignages. Enfin, Bruno Le Maire a longuement insisté, annonçant une réforme du code des marchés publics avant la fin de l’année. « C’est la fin du moins-disant qui va à l’encontre de la valorisation de nos productions. » Son projet revalorise les productions saisonnières, produites à faible impact environnemental, les produits sous SIQO ou issues d’exploitations engagées dans une démarche de certification environnementale.