Table ronde
Les réponses de la fraise aux attentes sociétales
Dans le cadre du programme Eucofel pour la promotion des fruits et légumes européens, l’AOPn Fraise a organisé une table ronde. Il a été question de la culture sous serre et des enjeux sociétaux.
Dans le cadre du programme Eucofel pour la promotion des fruits et légumes européens, l’AOPn Fraise a organisé une table ronde. Il a été question de la culture sous serre et des enjeux sociétaux.
“Actualité, enjeux et avenir de la production sous serre” : tel était le thème de l’atelier organisé par l’AOPn Fraises et Eucofel, le 17 mai, dans le cadre du programme de promotion des f & l européens. Ce programme comprend au moins un atelier par pays (France, Pologne et Espagne). L’objectif est de réunir divers professionnels et non professionnels autour de la table et de faire réfléchir sur une thématique. Si le thème était la serre, c’est beaucoup sur les enjeux sociétaux que s’est portée la table ronde composée des président et vice-président de l’AOPn Fraise, d’étudiants en communication, d’un scientifique (Inra), de journalistes et du responsable de l’association HVE Développement : Laurent Brault. Il a en effet beaucoup été question de l’avancée de la filière fraise sur la HVE (lire ci-dessous).
Concernant la culture biologique, en fraises, elle ne représente qu’environ 1 % de la production française. « On n’en a pas dans l’AOPn car la fraise bio est surtout vendue en circuits très courts », explique Xavier Mas, président. « Aujourd’hui, on n’est pas en capacité d’en fournir », reconnaît-il. « Ça coûte très cher à produire et les fruits sont tout petits, pas beaux… », poursuit Michel Piquet, vice-président de l’AOPn Fraises.
Le thème d’un emballage plus écologique a également été abordé. Simon Fellous de l’Inra, a pour sa part, suggéré aux fraisiculteurs de faire d’ores et déjà des analyses de cycles de vie, de manière à être en capacité de répondre le jour où ce sera demandé.
Au cours de la réunion, il a aussi été souligné que l’image de la fraise, comme celle de nombreux autres fruits et légumes, était largement exploitée par l’industrie (les produits laitiers par exemple). « Et sur les emballages, ce sont de belles fraises françaises qu’on nous présente alors que la réalité est tout autre, souligne Michel Piquet. Les fraises françaises ne partent pas à l’industrie, les prix payés sont trop peu élevés. »
L’atelier a été riche en échanges mais certains ont regretté l’absence de représentants des consommateurs. Un manque qui évoluera peut-être lors des prochains ateliers.
Il a été reconnu que la consommation de fraises françaises était aussi une question de budget.