Semences
Les potagères confortent la puissance exportatrice de la France
Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS) a présenté à la presse la semaine dernière ses résultats pour l’année 2009-2010. Clairement, les semenciers français ont renforcé leurs performances sur les marchés extérieurs. Le solde de la balance commerciale pour la branche progresse de 18 % (445 millions d’euros), un résultat qui résulte à la fois de l’augmentation des exportations (+3 %, 921 M€) et de la forte baisse des importations (- 8,5 %, 476 M€).
Si le maïs enregistre une deuxième année de recul consécutif, les semences potagères ont pris le relais en battant quelques records : la branche progresse de 21 % à 238 millions d’euros et les positions françaises chez ses principaux clients se sont renforcées : + 30 % sur les Pays-Bas, + 22 % sur l’Espagne, + 29 % sur l’Italie. Pour le GNIS, cette bonne santé s’explique par les qualités intrinsèques de la semence hexagonale. La France profite de la spécificité de terres adaptées, d’un fort réseau de multiplicateurs et du travail constant sur la qualité. Cette politique se reflète sur le développement des marchés d’Asie. Les semences potagères progressent de 39 % sur le Japon. Mais, la Chine pourrait bientôt s’affirmer : sur les 5,3 millions d’euros de semences importées, la demande en potagères domine avec 3,3 millions d’euros et une progression de 54 %. D’autre part, la France a renforcé ses positions sur la Libye et les Etats-Unis.
Le GNIS s’inquiète néanmoins au sujet de la propriété intellectuelle des obtentions végétales. Défendant le CVO qui n’est toujours pas inscrit dans le droit français, il place ses espoirs dans les deux propositions de loi déposées au Sénat et l’Assemblée nationale, respectivement par Thierry Lazaro et Christian Demuynck. La LMA n’a pas pris en compte ce dossier faisant pourtant l’objet d’amendements. C’est un sujet crucial pour les semenciers français alors que la rumeur prêterait à Bruxelles une réflexion sur l’évolution du catalogue européen, sous un angle plus “libéral”.