« Les grossistes doivent s’appuyer sur leur image de spécialiste »
L’étude “La France de 2025” confirme les grandes tendances de la consommation alimentaire et offre des opportunités de valorisation des produits agricoles.
L’étude “La France de 2025” confirme les grandes tendances de la consommation alimentaire et offre des opportunités de valorisation des produits agricoles.

Le 5 octobre à Rungis, la CGI (commerce BtoB et international) a convié les professionnels à la restitution de l’étude prospective “La France en 2025” sur les comportements alimentaires de demain, menée par Blezat Consulting, le Credoc et Deloitte Développement Durable et financée par les professionnels (CGI, FCD, Ania, CGAD, Coop de France), le ministère de l’Agriculture et FranceAgriMer.
L’étude confirme les tendances de la consommation enregistrées par ailleurs : proximité, authenticité, digitalisation, renforcement du végétal, praticité… Quelles conclusions peuvent en tirer les grossistes ? Pour Bertrand Oudin, directeur général de Blezat Consulting, « les grossistes doivent s’appuyer sur leur image de spécialiste ayant la capacité d’avoir une offre différenciante. De plus, les interprofessions longues [NDLR, c’est le cas d’Interfel] doivent capter très tôt les changements dans la consommation. » Par exemple, les nouveaux produits à base végétale et la recherche de produits sous signe de qualité posent la question du sourcing à laquelle les grossistes peuvent répondre. Bertrand Oudin leur préconise d’approfondir la réflexion sur leur coeur de métier (privilégier le produit et mutualiser les services, ou mettre en avant ces derniers en plus de l’offre produits). « Ces évolutions nous ouvrent de nombreuses opportunités, en termes de valorisation de nos productions agricoles, reconnaît Marc Hervouët, président de la CGI. Voilà des années que le débat sur la création de valeur est focalisé sur le comportement de la GMS et des IAA, chacune se renvoyant la responsabilité de la spirale déflationniste dans laquelle nous sommes enfermés. » Et de fustiger le “dogme du prix bas” qui sévit aussi dans la commande publique en RHF, « en particulier à cause du mécanisme de l’appel d’offres ».
Par ailleurs, Rungis a accueilli, le 6 octobre, une session francilienne des EGalim : une quarantaine de représentants des filières alimentaires ont apporté leur expertise sur le thème de l’approvisionnement des grands centres urbains. Côté f&l, on notait la présence de Florence Rossillion (CNIPT), Daniel Sauvaitre (ANPP), Laurent Grandin et Louis Orenga (Interfel)… Et c’est le marché de Rungis qu’Emmanuel Macron a choisi pour présenter les mesures retenues dans le cadre des EGalim, le 11 octobre.
Lire aussi : Canavèse : « Les grossistes doivent rester un maillon fort de la distribution »