Covid-19
Les Français, de plus en plus conscients du lien entre alimentation et risque santé
Santé, alimentation, de quoi devrions-nous vraiment avoir peur ? Telle était la question du dernier débat organisé par Planète.Food.Santé le 28 janvier et animé par Sandrine Doppler (experte en transition alimentaire et innovation) et Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice du cabinet conseils Evidence Santé), avec Pascale Hebel (directrice du Credoc et cofondatrice de l’Observatoire ObRiSa avec Evidence Santé), William Lowenstein (addictologue) et David Khayat (oncologue et auteur du très récent livre “Arrêtez de vous priver”).
Santé, alimentation, de quoi devrions-nous vraiment avoir peur ? Telle était la question du dernier débat organisé par Planète.Food.Santé le 28 janvier et animé par Sandrine Doppler (experte en transition alimentaire et innovation) et Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice du cabinet conseils Evidence Santé), avec Pascale Hebel (directrice du Credoc et cofondatrice de l’Observatoire ObRiSa avec Evidence Santé), William Lowenstein (addictologue) et David Khayat (oncologue et auteur du très récent livre “Arrêtez de vous priver”).
Créé en 2019 pour comprendre comment se diffusaient les peurs chez les consommateurs, notamment dans les réseaux sociaux, et le lien entre risques perçus et risques réels, l’Observatoire des risques de santé ObRiSa a mis en évidence que la crise Covid va laisser des traces. Si les principaux risques santé évoqués en 2019 étaient les termes alcool, puis pollution, puis tabac, le terme Covid se place désormais à la première place (suivi des mêmes mots qu’en 2019). On voit aussi une montée du terme cancer et des maladies liées au risque Covid, comme diabète et obésité, qui sont aussi liés à l’alimentation.
Consommation de fruits et légumes boostée pour booster son immunité
« Par la Covid il y a eu une prise de conscience des Français du lien très fort entre alimentation et santé-immunité, ce qui n’était pas le cas avant, contrairement aux Allemands, analyse Pascale Hebel (Credoc/ObRiSa). On voit ainsi une explosion de la consommation de fruits et légumes avec plus d’un tiers des Français qui suivent désormais les recommandations fruits et légumes du PNNS. Est-ce une tendance durable ? Oui, je pense qu’on ne reviendra pas en arrière, ce n’est pas une mode mais une nouvelle manière de vivre, avec cette tendance du “one health” où santé humaine, santé animale, santé de la planète sont liées. »
"Eco-anxieux", influenceurs de l'alimentation
Ces nouvelles façons de vivre et de consommer sont tirées par les “éco-anxieux”, qui représentent 17 à 18 % des Français avec un profil d’achats plutôt en magasins spécialisés, une alimentation bio, plutôt élite. Les industriels de l’alimentaire devraient donc mettre en avant ces sujets santé, tant en innovations qu’en marketing communication, car les produits s’en réclamant sont très recherchés par les “éco-anxieux”, influenceurs des autres consommateurs.