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Paca : le verger provençal progresse en bio

Le verger de pomme et de poire bio progresse en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur grâce notamment à une forte dynamique de conversion de vergers.

© C.Zambujo

La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur représentait 23 % des surfaces françaises dédiées à la production de pommes bio, soit 1 600 hectares sur un verger national de 7 000 ha en 2018. « En huit ans, les surfaces nationales ont été multipliées par trois, et celles de la région Paca par 2,6 », indique Anne-Laure Dossin, chargée de missions à Bio de Provence lors de journées consacrées aux fruits à pépins bio et organisées par la Chambre régionale d’agriculture. Ainsi, Paca est aujourd’hui le premier bassin de production de pommes bio, suivi par l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Ces trois régions sont aussi marquées par une forte dynamique de conversion, puisqu’en 2018, les surfaces en conversion dépassaient celles certifiées. Mais après une forte vague observée sur les années 2016-2017, les conversions semblent se tasser. Le nombre d’exploitations produisant de la pomme bio a aussi doublé sur la période. Régionalement, elles représentaient 232 entreprises en 2018. Golden et Gala dominent largement le marché du bio. Juliet® arrive ensuite, mais aussi Pink Lady®, Granny, puis Chanteclerc et Akane tandis que Story® s’installe doucement.

La plus-value se maintient

Pour Isabelle Jusserand, animatrice des Comités bio et RSE d’Interfel, plusieurs indicateurs laissent à penser que le marché des fruits à pépins bio devrait poursuivre sa progression. « On observe une progression relative des volumes de pommes bio français sur le marché entre 2012 et 2017, avec également une progression des volumes provenant d’autres régions, ce qui confirme que le marché est encore sous approvisionné en pomme. » La consommation augmente elle aussi, et quant à la valorisation du produit au stade d’expédition, « la tendance sur les quatre dernières campagnes souligne une hausse et le maintien de la plus-value de l’écart entre le bio et le conventionnel ».

Sur le marché de la poire, « la valorisation au stade d’expédition reste bonne par rapport à la poire conventionnelle. Mais la valorisation du conventionnel a tendance à progresser également contrairement à ce qui est observé sur la pomme ». Comme on peut l’observer régulièrement sur les fruits bio, l’offre – dont les débits ne sont pas aussi importants et instantanés qu’en conventionnel – se heurte encore à des difficultés d’écoulement. Les situations fluctuent selon les années mais, si le marché reste complexe, il n’en est pas moins actif. En 2015, les producteurs de la région mettaient en marché 17 000 tonnes de pommes et 6 000 t de poires bio. Ces chiffres sont passés à 45 000 t de pommes et à 16 000 t de poires en 2019. Les conversions récentes devraient rapidement encore multiplier ces volumes. Mais les impulsions données et souhaitées par les différents plans de filière, plan ‘Ambition Bio’, sans oublier la loi alimentation, sont aussi favorables au développement du marché du bio pour les prochaines années.

Le verger de poiriers bio triplé

La dynamique de conversion sur le poirier est régulière depuis plusieurs années. Le verger de PACA a ainsi triplé en surfaces entre 2011 et 2018 pour atteindre 700 ha des 1 427 ha du verger national de poiriers, soit la moitié. En poire aussi, la dynamique de conversions récentes est forte et les surfaces en conversion sont mêmes depuis 2016 supérieures à celles des surfaces certifiées. Les vergers bio sont essentiellement plantés en Williams verte et Guyot. En huit ans, le nombre d’exploitations a plus que doublé dans la région en passant de 70 exploitations, en 2011, à 167 exploitations en 2018.

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