Nouvelle Aquitaine/Occitanie
Le renouveau du kiwi jaune
Le kiwi jaune cherche de nouveaux producteurs. Des variétés tolérantes à la bactérie PSA et des techniques culturales permettent de relancer la culture de ce fruit déjà très demandé.
Le kiwi jaune cherche de nouveaux producteurs. Des variétés tolérantes à la bactérie PSA et des techniques culturales permettent de relancer la culture de ce fruit déjà très demandé.
Finie la morosité. Des variétés de kiwi tolérantes à la bactérie PSA permettent d’espérer un avenir plus ensoleillé pour le kiwi jaune. « Avec l’arrivée de la bactérie PSA en 2012-2013, de nombreux vergers ont été arrachés, donnant un coup d’arrêt à une production prometteuse », relève Jean-Baptiste Pinel, directeur général de Primland. Mais parmi toutes les variétés de kiwi jaune, certaines se sont montrées aussi tolérantes que la variété verte Hayward. Chez la société Sikig, c’est la Gold3 qui a été choisie, commercialisée sous la marque Sun Gold sous contrat avec Zespri®. Chez Primland, on a misé sur un panel variétal pour s’adapter à plusieurs terroirs, avec une marque commune : Oscar® Gold. Les plantations sont encore jeunes. Environ 1 000 tonnes ont été récoltées chez Sikig sur les 125 ha déjà en production et 300 tonnes chez Primland en 2016.
Des prix attractifs pour le kiwi jaune
La demande est très forte et elle ne sera pas satisfaite avant plusieurs années selon Julien Pedelucq, PDG de Sikig. « La belle qualité de nos fruits de 120 à 130 g et les beaux volumes obtenus à l’hectare, plus de 44 tonnes, confirment notre choix de miser sur la Gold3 ». Les deux sociétés envisagent donc un développement de leurs plantations et recherchent des producteurs. « Pendant l’hiver 2017, 25 ha vont se planter au sein de la coopérative, détaille Jean-Baptiste Pinel. Notre objectif est de planter au minimum 50 ha par an pendant cinq ans pour atteindre une production de 10 000 tonnes ». Même ambition pour Julien Pédelucq qui prévoit la plantation d’une cinquantaine d’hectares sur les deux prochaines années. Son objectif est de produire à terme 9 000 tonnes de kiwis jaunes tout en maintenant sa production de kiwi vert. « Il est important que tous les acteurs, français comme italiens, maîtrisent les volumes et donc les hectares plantés pour maintenir un bon prix », souligne le fils du créateur de la Sikig. Les prix sont pour le moment attractifs pour le kiwi jaune. « L’an dernier, le prix d’achat aux producteurs était environ deux fois plus élevé que celui du Hayward », continue l’entrepreneur. Pour aider de nouveaux producteurs à s’installer, les deux structures proposent des dispositifs financiers. Plants, palissage et filets coûtent entre 45 000 et 60 000 euros/ha pour une création de verger. « En dehors des variétés, la lutte contre la PSA passe aussi par des techniques culturales comme l’installation de filets et de bâches pour protéger le verger de l’humidité, explique Jean Baptiste Pinel. Nous assurons un accompagnement technique des nouveaux producteurs pour les guider dans la plantation et les premières années de production ».