Le poireau primeur nantais attend l’IGP pour faire mieux
Le constat est sans équivoque et peu réjouissant : le poireau primeur nantais n’est guère en forme. Surtout si on se base sur le recul des surfaces de production attendues pour la prochaine campagne : 515 hectares plantés cette année contre 567 en 2003. Une baisse à attribuer davantage aux poireaux semés -les plus précoces-, qu’aux plantés commercialisés en seconde partie de saison.
Mais la déprime vient surtout du prix auquel le poireau primeur s’est vendu en 2003 : 0,43 e pour un seuil de rentabilité s’élevant
à 0,60 e. La canicule est venue s’ajouter à une image plutôt vieillotte que conserve le poireau, ainsi qu’une méconnaissance des consommateurs qui ne le différencient pas du poireau d’hiver. Tout cela n’a fait qu’ajouter à la démotivation des producteurs, obligés de rester à causes des investissements qu’ils ont consentis pour cette production. Sur les 2 082 t commercialisées l’année dernière, 6 614 ont été exportées soit 22 % de plus qu’en 2002. Une augmentation qui s’explique par la conquête grâce aux prix bas de nouveaux marchés en Europe de l’Est.
IGP : un problème de catégorie freine le dossier
En ce qui concerne l’obtention de l’IGP, le poireau semé sème aussi la zizanie, celui-ci étant classé en catégorie II, à cause, selon les fraudes, d’un début de montaison potentiel. Le dossier est donc pour le moment en attente.
Pour sortir de cette spirale de coups durs, le poireau primeur nantais s’accroche. Pour cette année, une communication auprès de la presse grand public, de la presse professionnelle et des acheteurs de la distribution est prévue. Dans un autre domaine, la recherche s’active pour trouver des variétés de poireau précoces à planter et relancer ainsi le dossier de l’IGP. Enfin, le CTIFL a été missionné pour dépoussiérer l’image du produit et le différencier de son cousin d’hiver, par le packaging notamment.
Toutes ces actions devraient permettre une meilleure connaissance, et une meilleure reconnaissance en rayon des produits. Il paraît que l’essayer c’est l’adopter… Encore faut-il que les consommateur puissent arriver à l’identifier.