Le nouveau St Mamet n'oublie pas son fournisseur historique
Nouvelle gouvernance, nouveaux produits : le transformateur, fort d'un nouvel investisseur, entend reprendre son développement. Les producteurs restent confiants sur cet avenir annoncé.
Nouvelle gouvernance, nouveaux produits : le transformateur, fort d'un nouvel investisseur, entend reprendre son développement. Les producteurs restent confiants sur cet avenir annoncé.
Reprise par le fonds d'investissements Florac, Conserves France, plus connu sous la marque St Mamet et connaissant d'importantes difficultés financières, entend trouver un second souffle. La nouvelle équipe dirigeante de St Mamet a présenté fin octobre, à Paris et à Nîmes (siège social), son plan de développement pour la marque (40 % de PDM dans l'univers fruits en conserve). Le président de St Mamet, Matthieu Lambeaux (ex-Findus), explique le challenge : « Notre objectif est de relancer la marque d'ici un an, d'atteindre une croissance de 20 % sur les cinq années, et devenir un acteur global et leader en GMS comme en RHF, via des catégories nouvelles et innovantes. »
L'approvisionnement préservé
La marque entend lancer une quarantaine d'innovations par an : collection premium de fruits en conserve avec en 2016 l'ananas de Costa Rica, nouveaux produits (bâtonnets de dégustation, gourdes, salades de fruits au jus, etc.). 15 M€ seront investis sur cinq ans dans l'usine de transformation de Vauvert (Gard).
Le fournisseur historique de St Mamet, confirmé dans cette nouvelle donne, est la coopérative Conserve Gard qui regroupe 150 adhérents arboriculteurs. Elle fournit 20 000 t de fruits, soit 80 % de l'approvisionnement de la marque. Les 20 % restants représentent les produits exotiques (ananas et papaye) et des compléments ponctuels en pêches et poires selon les périodes. Thierry Meynier de Salinelles, président de la coopérative, précise : « Les négociations sont engagées depuis deux ans avec Florac et la cession d'actifs n'a pas été simple. Mais le constat que je fais aujourd'hui est celui d'un projet d'entreprise qui n'a pas laissé de côté l'aspect agricole. Un verger dédié sans outil de transformation ni de marque forte n'aurait pas plus de sens que l'inverse. »
« Une très grande majorité des adhérents sont positifs sur ce projet », souligne Thierry Meynier de Salinelles.
Des interrogations ont été soulevées par certains producteurs fournissant la marque. « L'unanimité n'est pas facile à réaliser, concède Thierry Meynier de Salinelles, mais, une très grande majorité des adhérents de la coopérative sont positifs sur ce nouveau projet dont les contours sont connus depuis seulement octobre. Il faut dire que depuis un an et demi au moins, ils n'avaient plus de visibilité quant à l'avenir de St Mamet. Et cela n'a pas empêché certains de planter de nouveaux pêchers l'hiver dernier. Il faut avoir un regard positif sur cet avenir. » Le président de Conserve Gard reste néanmoins attentif, loin de tout angélisme. Philippe Gautier