Vaucluse
Le marché gare de Carpentras peine à trouver sa voie
Le marché gare de Carpentras est au cœur d’un imbroglio entre la Cove (Communauté de communes du Ventoux) et la municipalité.
L’avenir du marché gare de Carpentras a fait l’objet, la semaine dernière, d’un conseil communautaire extraordinaire pour mettre les problèmes à plat. Dans l’idée, la Cove propose un projet ambitieux, tendant vers la création d’un pôle d’excellence. L’horticulture en serait un élément, mais ce pôle serait axé sur les filières éco-environnementales dont la gestion de l’eau et ses applications en horticulture et agriculture et le développement de la biomasse à partir des ressources locales. Appuyé par une étude de la CCI de Vaucluse, le dossier comprend aussi la construction d’une “Maison de l’Entreprise”, d’une pépinière d’entreprise, d’un volet enseignement ou encore la perspective de manifestations agricoles d’envergure. Pour cela la Cove, qui serait le financeur du projet, demande la mise à disposition des 16 ha de foncier. C’est là que le bât commence à blesser. Pour l’heure, la municipalité n’a concédé que 4 ha, soit la superficie du carreau à la Cove, exigeant que la première tranche de travaux (réaménagement des infrastructures existantes) soit engagée immédiatement. A cet effet, la Cove a voté un budget de 3 M€, mais la méfiance de la municipalité (qui pourrait avoir des velléités immobilières sur les 12 ha restants) a dissuadé la Cove de lancer les marchés publics. Le conseil communautaire du 2 novembre a permis aux belligérants de s’accorder au moins sur un point : les travaux de réaménagement seront lancés en décembre, mais la Mairie ne s’est pas prononcée sur ses intentions futures, demandant « des précisions sur l’extension du périmètre. » Il n’en reste pas moins que le dossier est compliqué et de nombreux points (qui risquent d’être d’achoppement) devront être réglés. Le plus urticant étant celui des recettes générées par le marché (500 000 €/an) que la Cove s’était engagée à reverser à la ville. Or celle-ci – sentant la manne que pourrait dégager le pôle d’excellence – demande une réévaluation régulière de cette somme. Il y aura aussi des problèmes de gouvernance. Donc, au final, encore bien des réunions à prévoir !