Le CNIPT se dote d’un projet stratégique de filière
Le CNIPT a retrouvé son rang de bon élève de la famille des interprofessions. L’assemblée générale qui s’est tenue la semaine dernière à Paris a été un modèle du genre qui a vu des professionnels aguerris débattre sans retenue de tous les sujets d’actualité. Le président Jean-Michel Loridan qui terminait son mandat de trois ans n’a pu que se féliciter de ce climat : “Le CNIPT est bien actif, et bien décidé à continuer à œuvrer au service des professionnels qui l’ont créé”. Mais le bon climat général qui règne au sein de la filière pomme de terre n’a pas empéché le président d’évoquer les sujets plus délicats. Il est ainsi longuement revenu sur les récentes opérations de promotion : “la recherche de prix toujours plus bas est la plus mauvaise des solutions, a-t-il déclaré. Elle empêche les opérateurs et les producteurs d’investir dans la qualité (...). Elle rend nos produits plus sensibles à la concurrence de pays émergents nous faisant perdre des marchés”. Jean-Michel Loridan rappelle que le CNIPT s’est doté d’un accord qui permet “les promotions nécessaires à l’animation du marché, mais limite les effets pervers d’actions trop opportunistes ou provocatrices”, un accord “que nous avons été amenés à faire respecter à plusieurs reprises au début de cette campagne”. Autre sujet d’insatisfaction : l’échec de la médiation sur les semences de ferme. “On ne peut que regretter les blocages persistants sur ce dossier” remarque Jean-Michel Loridan. Pour l’avenir, le CNIPT a décidé de se doter d’un projet stratégique. Son élaboration, réalisée avec l’aide du cabinet Ernst & Young, s’est déroulée tout au long de l’année 2004. Le projet a été présenté lors de l’AG et les premiers groupes de travail devraient se réunir dès le début 2005 .
A l’issue de l’AG, le conseil d’administration a élu Benoist Leforestier à la présidence de l’interprofession pour succéder à Jean-Michel Loridan.