L'oïdium du fraisier peut être réduit grâce aux UV-C
Les résultats du projet KP2FI obtenus au Caté montrent qu’il est possible de réduire la fertilisation azotée en pépinière de fraisier, jusqu’à un certain niveau, et de réduire l’inoculum de l’oïdium. En revanche, la problématique pucerons reste préoccupante.
Les résultats du projet KP2FI obtenus au Caté montrent qu’il est possible de réduire la fertilisation azotée en pépinière de fraisier, jusqu’à un certain niveau, et de réduire l’inoculum de l’oïdium. En revanche, la problématique pucerons reste préoccupante.
Partenaire du projet KP2FI pendant trois ans, le Caté en Bretagne a comparé différentes modalités à une culture témoin sur substrat conduite en fertilisation, une irrigation et une protection phytosanitaire de référence. « Ce témoin correspond à l’itinéraire cultural d’une culture précoce de Gariguette sous serre verre représentative des 70 ha de fraises hors-sol cultivées en Bretagne », mentionne Alain Guillou, ingénieur responsable de programme serres et abris au Caté. Trois modalités ont été observées durant le projet.
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En 2020, la modalité observée était faiblement enrichie en azote durant la pépinière (-50 % d’azote). En 2021, la modalité faible azote a de nouveau été observée en ajoutant deux paramètres supplémentaires : un complément en urée avec trois apports réalisés en fin de pépinière et une protection contre l’oïdium par un traitement UV-C avec sept traitements de fin août à mi-octobre à 7-10 jours d’intervalle.
En 2022, la réduction de fertilisation azotée a été plus poussée (-70 % d’azote), les plants ont également reçu un complément en urée et ils ont reçu zéro traitement aphicide et -50 % de protection contre l’oïdium durant la pépinière. « Les essais ont été réalisés dans une conduite précoce, sans passage des plants au froid en 2021 et 2022. En 2020 par contre, les plants sont passés au froid », précise l’expérimentateur, ajoutant : « globalement, trois tendances ressortent de ces essais : la diminution possible de la fertilisation en pépinière, la réduction de l’inoculum oïdium avec les UV, la difficulté persistante de lutte contre les pucerons. »
Trois tendances dans un projet
1/La production et le calibre des fruits sont peu impactés en 2020 et 2021 par la réduction de la fertilisation azotée en pépinière. Par contre, la réduction de 70 % en 2022 conduit à une perte de surface foliaire et à une floraison nettement plus précoce. Il est nécessaire de supprimer les premières fleurs afin de rééquilibrer les plantes. Cette intervention induit une perte de précocité pour la fertilisation faiblement azotée mais permet de préserver le potentiel de production (la production est plus tardive mais du même niveau que la modalité témoin). Une diminution de la fertilisation en pépinière est donc possible sans impacter la production (-50 % pour la fertilisation azotée est un maximum à ne pas dépasser).
2/Sur les trois années, on note une faible sensibilité des plants à l’oïdium. La protection par les rayons UV permet de diminuer l’inoculum en 2021.
3/Les différentes modalités observées n’ont pas permis de limiter le développement des populations de pucerons en culture. Les pucerons apparaissent rapidement en culture, à la fois sur les modalités témoins et sur les différentes modalités testées. « Il est à noter qu’en 2022, les plants de la modalité observée n’ont pas reçu de protection contre les pucerons durant la pépinière sans laisser apparaître une forte pression du ravageur en culture », mentionne Alain Guillou.