Recherche légumière
Le CATE pour une agriculture durable et compétitive
Le CATE, un des deux centres techniques de la filière légumière bretonne, poursuit sans relâche ses travaux d’expérimentation dans le sens d’une agriculture durable et compétitive. Lors de son assemblée générale, à Saint-Pol de Léon, le 27 avril, son directeur, Michel Guillou, a énuméré quelques-uns des principaux chantiers démarrés ou poursuivis en 2010. L’agronomie tout d’abord. Sur 12 ha de cultures de plein champ, les personnes en charge de l’expérimentation parmi les dix-huit salariés du centre technique viennent de mettre la dernière main à un programme de six ans. Six années au terme desquelles ils ont constaté le haut niveau de minéralisation des sols qui, sans aucun amendement, continuent de produire de l’azote. De là des recommandations vers un meilleur assolement et l’introduction de céréales, quand cela est possible. La protection biologique ensuite. Pour lutter contre les principaux ravageurs des vingt-cinq variétés de légumes cultivés dans la zone nord-bretonne, et ce avec le moins de traitements chimiques, le CATE commence à travailler avec les insectes prédateurs naturellement présents dans des habitats installés tout près des terres légumières. Les travaux démarrés début 2009 ont donné d’intéressantes connaissances, souligne Michel Guillou. « Mais pas sur la mouche du chou car nous nous sommes rendus compte que l’habitat créé pour les insectes prédateurs était aussi colonisé par le ravageur », indique-t-il. Autre voie de recherche, l’économie d’énergie dans les serres (2 000 m2 de surfaces) et les tests qui se poursuivent sur les déshumidificateurs. On estime, en effet, que 30 % de la facture énergétique des serres à tomates sert uniquement à enlever l’humidité dans l’air des serres. Enfin le CATE est mis à contribution par les producteurs de champignons de la zone pour tester de nouvelles variétés susceptibles d’élargir leur gamme. Evidemment, ce ne sont là que quelques faits saillants de l’activité expérimentale du CATE. Lequel bénéficie d’un budget de fonctionnement de 1,6 million d’euros par an pour la mener à bien.