Consommation
Le baromètre sur la confiance des fruits et légumes valide la politique interprofessionnelle
Même si les pesticides restent un sujet d’inquiétude important pour les consommateurs, ceux-ci conservent une forte confiance envers les fruits et légumes.
Même si les pesticides restent un sujet d’inquiétude important pour les consommateurs, ceux-ci conservent une forte confiance envers les fruits et légumes.
La dernière mouture du baromètre de confiance des fruits et légumes (période 2017), réalisé par CSA Research pour FranceAgriMer et Interfel, montre une fois de plus que les Français gardent une bonne opinion : 91 % pour les légumes et 90 % pour les fruits. Le baromètre tente de comprendre les facteurs de confiance et les craintes liées aux fruits et légumes. « C’est un outil qui nous a cruellement manqué lors de la crise de 2011, car il va au-delà du simple parcours achats. Cette quatrième vague montre une stabilité dans la confiance des Français envers les fruits et légumes, mais il faut noter que 21 %, un cinquième d’entre eux, ont moins confiance qu’avant et la principale source d’inquiétude demeure les traitements chimiques », analyse Valérie Sené, directrice Stratégie Communication et Marketing à Interfel. Ce qui ne constitue pas vraiment une surprise considérant les récentes actualités sur le sujet.
De plus, le mode de production (notamment l’agriculture bio) et l’origine des produits prennent de l’importance dans la confiance portée aux fruits et légumes : 35 % (+5 % en un an) pour le premier, 25 % (+8 %) pour la seconde. « Le consommateur se raccroche à des informations visibles, accessibles et facilement vérifiables. La maîtrise de l’approvisionnement, troisième critère à 19 %, entre aussi dans son besoin de réassurance. Le logo est une réponse à cela : les signes de qualité - Label Rouge, IGP, AOC - gagnent 13 % en un an », souligne Valérie Sené.
Un point intéressant du baromètre 2017 porte sur les acteurs qui permettent aux consommateurs de s’informer. « Traditionnellement, l’entourage est le principal vecteur. En 2017, nous avons noté que les associations de consommateurs arrivent au même niveau. Cela crédibilise la politique d’Aprifel. Les programmes courts animés par Mac Lesggy sur M6 ont permis d’exposer la population à des messages plus optimistes et de réduire la défiance vis-à-vis de nos produits. La visibilité de la filière manquait à ce jour. Aujourd’hui, les professionnels sont attendus dans la prise de parole. C’est un soulagement », reconnaît Valérie Sené.
Forts de ces enseignements, l’interprofession devrait faire évoluer ses actions : information sur tous les aspects sociétaux liés aux f&l, communication pour ce qui est de la transmission d’études, de bonnes pratiques… L’effort devrait aussi être porté vers les professionnels de santé, notoirement peu formés sur le sujet.
Valérie Sené : « Aujourd’hui, les professionnels sont attendus dans la prise de parole ».