L’année des lapins
2004 aura été pour la filière l’année des lapins, ou plus exactement l’année des rendez-vous manqués. Le plus important aura été celui de l’audit dont la rédaction et la restitution ont été sans cesse reportées. Pour finir par être remis courant mars au ministre, avec une restitution en mai et une clause de rendez-vous en septembre, rendez-vous qui n’a jamais eu lieu. Depuis, l’audit dort quelque part, et personne ne semble être pressé de le réveiller. Autre lapin, celui posé par la France à la Commission européenne sur l’art. 49 de la NRE. Pour éviter la Cour de Justice, la France s’engage à réformer sa loi. Une nouvelle version du texte est finalement acceptée par Bruxelles, et la France promet de modifier l’art. 49 avant le 1er décembre. Mais la tornade Sarko est passée par là, la NRE s’est retrouvée mêlée à la réforme de la loi Galland, elle-même renvoyée à plus tard depuis le changement de ministre à Bercy. Résultat, la France se trouve depuis le 1er décembre dans la position du repentant qui ne tient pas ses promesses. Et il doit y avoir dans un ministère un haut fonctionnaire qui tremble tous les matins en ouvrant son courrier de peur de découvrir le renvoi de la France devant la Cour de Justice. La liste des lapins est encore longue : le mécanisme de gestion de crise accepté dans un premier par la Commission, puis rejeté par les mêmes Commissaires ; le projet de réforme de l’OCM F&L que la présidence néerlandaise va laisser aux Luxembourgeois…. J’en oublie ? Certainement. Mais voilà déjà quatre beaux chantiers à achever en 2005. Bonne année à tous