La Sonito a 60 ans
Des préparations de tomates aux accents français, c’est ce que propose la filière tomate d’industrie française, pilotée par la Sonito, qui fête ses 60 ans.
Des préparations de tomates aux accents français, c’est ce que propose la filière tomate d’industrie française, pilotée par la Sonito, qui fête ses 60 ans.
A soixante ans, la filière tomate d’industrie, qui aurait pu disparaître il y a quelques années, est sur un nouveau départ. « Au-delà de l’histoire, ce qui m’intéresse, c’est l’avenir », explique André Bernard, président de la Sonito. Si la filière est toujours présente aujourd’hui, c’est en partie grâce à la technique, via la mécanisation, mais aussi la sélection de variétés. Quarante à cinquante d’entre-elles sont testées chaque année. D’autres travaux sont conduits, notamment sur la lutte contre le taupin, « et l’expérimentation de plantes répulsives, pour le maintenir en profondeur, et éviter qu’il attaque les jeunes plants tout juste plantés, illustre André Bernard. L’intérêt de ces couverts pour stocker l’azote et garder l’eau est aussi évalué, de même que le suivi de précision des goutte-à-goutte, grâce à des objets connectés ».
Origine "France"
Au-delà des avancées techniques, c’est surtout la contractualisation qui a permis à la filière de traverser les crises. « Aujourd’hui, toute ma production est contractualisée avant campagne », souligne André Bernard. L’objectif étant d’atteindre 600 000 t d’ici quelques années. L’assurance du maintien de la filière de tomate d’industrie se joue sur quelques euros en plus pour le producteur, « soit quelques centimes sur une bouteille de ketchup, et je ne suis pas sûr que le frein vienne du consommateur », analyse André Bernard. Voilà pourquoi l’Anifelt (interprofession des fruits et légumes transformés), qu’il préside, s’engage dans l’identification de ses produits par un logo d’origine française, à l’image de la filière des fruits et légumes frais.