Pommes
La profession met l’accent sur la conservation
La journée de fin décembre au CTIFL de Balandran a réaffirmé l’enjeu majeur de la conservation dans un contexte de demande de f & l locaux et de retraits des phytos.
La journée de fin décembre au CTIFL de Balandran a réaffirmé l’enjeu majeur de la conservation dans un contexte de demande de f & l locaux et de retraits des phytos.






Pour la filière pommes, la conservation est un enjeu de taille. « Pour répondre à la demande de production locale et nationale des consommateurs français, nous devons continuer d’étendre le calendrier de commercialisation », justifie Robert Pierre Cecchetti de l’ANPP. « Le challenge est de préserver la qualité des fruits qu’ils soient destinés au marché national ou à l’export », insiste Jean Nougaillac, le président de Cofruid’Oc. La recherche de techniques pour limiter les pertes et conserver la qualité était donc au cœur de cette journée. « La problématique se pose d’autant plus en agriculture biologique, continue le professionnel, administrateur à Felcoop. Les volumes produits augmentent sans autres solutions qu’un déstockage rapide pour proposer des produits de qualité. »
Thermothérapie et élimination de l’éthylène
L’une des solutions, pour limiter les pertes liées aux maladies de conservation, particulièrement importantes en agriculture biologique, est le trempage des pommes à l’eau chaude. L’autrichien Karl Schloffer présentait les résultats des essais conduits dans la plus grande coopérative de pommes bio d’Autriche avec une technique de douchage. « Cette technique a aussi des effets positifs sur l’apparition des symptômes de Colletotrichum se développant pendant la conservation », ajoute Ghislaine Monteils du Cefel. Le Colletotrichum, nouvelle maladie de conservation qui fait des ravages dans certains vergers est à l’étude au Cefel (Tarn-et-Garonne) et au CEHM (Hérault). Plusieurs produits phytosanitaires ont été testés dont certains ont montré une efficacité satisfaisante au verger. Pour allonger la durée de conservation, les systèmes ULO (Ultra Low Oxygen) avec élimination de l’éthylène sont testés au CTIFL depuis 2013. La construction d’une nouvelle halle technique au centre du CTIFL de Saint-Rémy-de-Provence et la création d’un plateau technique pour accompagner les entreprises devraient permettre de poursuivre ces recherches, capitales pour l’avenir de la filière.
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