Pommes
La pomme française défend ses valeurs techniques


« En dix ans, les évolutions techniques entreprises au niveau de nos vergers nous ont permis de devenir de vrais écolos. Nous l'avons fait par intérêt car notre métier est complexe. Pour réussir, nous devons bien comprendre la nature », affirme Marc Rauffet, directeur de Pominter, filiale du groupe Pomanjou et deuxième exportateur français, spécialiste des marchés maritimes. Ce dernier explique que sur les marchés du Moyen-Orient comme sur les autres marchés, la pomme française se distingue par des arguments techniques. Elle n'est pas la moins chère, elle n'a pas une plastique aussi parfaite que les pommes cirées américaines, mais elle est bonne et saine. Cette garantie séduit une distribution qui a tendance à se structurer, à aller vers des standards qualité plus élevés. « De ce point de vue, l'origine France se place sans complexe sur le podium mondial, grâce à des techniciens et des chefs de culture d'un très haut niveau. »
Les pommes françaises sont appréciées, entre autres, sur les marchés du Moyen-Orient.
En parallèle d'une offre très largement dominée par la pomme Gala (70 %), les exportations maritimes font une petite place à des variétés plus typées. Pominter développe donc sur ces destinations la variété Honeycrunch, une exclusivité du groupe Pomanjou, plus fragile mais appréciée de certains clients. Juliet est également un vrai succès sur le créneau du bio, lui aussi en développement. Ces variétés de niche ciblent une clientèle occidentale souvent en quête de produits français, mais également une certaine catégorie de la clientèle locale séduite par la bonne image des origines européennes en général, françaises en particulier.
La France a également des capacités logistiques importantes avec des ports tels Marseille, Le Havre… qui, depuis 2011, ont retrouvé un regain de compétitivité.