Paca
La FNSEA s’engage dans la bagarre de la communication
Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, s’est exprimé, lors de l’assemblée générale de la FRSEA Paca, sur la contractualisation.
La FRSEA Paca a tenu, jeudi, son assemblée générale en présence de Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA. Le thème général en a été “La croissance durable” qui sera le fil rouge de la FNSEA en mars 2011, à St Malo. Dominique Barrau s’est exprimé sur la contractualisation : « Nous avons eu un débat serein sur son contenu. Le message est que si les agriculteurs n’engagent pas tout ou partie de leurs productions, ils resteront la valeur d’ajustement du marché. Je pense que chaque agriculteur à intérêt à contractualiser après une analyse fine de la valeur ajoutée que la contractualisation peut lui apporter et l’analyse des risques. Il n’y a pas de réponse unique. La FNSEA n’a pas de réponse à apporter sur les stades de contractualisation, mais nous serons là pour accompagner les producteurs. S’il n’y a pas de logique de partenariat, il n’y aura pas création de valeur ajoutée. Mais dans tous les cas, le “paquet” n’est pas prêt à être utilisé. » Ce qui a fait dire à Jean-Louis Seillan, de la DRAF Paca : « C’est un projet qui sera particulièrement intéressant à suivre dans l’environnement provençal. Je m’en délecte à l’avance. » Concernant les accords de modération des marges, Dominique Barrau a une réponse toute en nuances : « Cela fait quinze ans que nous nous battons contre les excès de la grande distribution. Les AMM sont un outil de plus, même si je ne suis pas persuadé qu’ils aient été efficaces. Mais un combat qui n’est pas mené, ne peut être gagné. » Dominique Barrau s’est ensuite longuement expliqué sur la volonté de la FNSEA de reprendre en main la communication, dont elle a été absente, sur les problèmes entre agriculture et écologie. « La FNSEA doit reprendre le dossier. Jusqu’à maintenant, nous avons réagi comme des accusés, laissant la parole aux ONG et autres syndicats minoritaires. Bruno Le Maire est en train de mesurer que l’agriculture a perdu pied et risque encore davantage s’il n’y a pas de rationalité entre agriculture et écologie. C’est un principe qui doit être admis par les citoyens. Nous ne pouvons plus en rester là et bâtir une nouvelle stratégie bâtie sur deux axes : l’axe défensif pour négocier des règles pragmatiques et non “distortives” ; l’axe offensif pour être présent dans le dialogue, à tous les niveaux, pour mieux valoriser nos arguments et regagner l’opinion publique. »