La Coopérative du haricot tarbais gagne du terrain
après une récolte très faible, en octobre 2003, qui s’est montée à 84 t (contre 110 t en 2002), la Coopérative du haricot tarbais (Hautes-Pyrénées) a renoué avec la croissance à l’automne dernier. “Nous avons dépassé nos objectifs en produisant 160 t, alors que nous en espérions 140, confie Jean-Marc Bedouret, président de la coopérative. Cela va nous permettre d’être présents sur le marché douze mois par an et de rassurer ainsi nos clients. Nous franchissons aujourd’hui une marche importante.”
Recruter et augmenter la production
La coopérative entend non seulement stabiliser ses surfaces (plus de 150 ha) et le nombre de ses producteurs (une centaine), mais elle espère aussi recruter et augmenter sa production pour atteindre une vitesse de croisière de 180 à 200 t.
“Nous allons ainsi pouvoir diversifier notre clientèle, essentiellement constituée aujourd’hui de conserveurs, de grandes surfaces (principalement Leclerc) et de grossistes en légumes secs, en travaillant également avec des vépécistes et des boutiques haut de gamme (de type Fauchon ou Hédiard), poursuit Jean-Marc Bedouret. Si notre tonnage est suffisant, nous augmenterons par ailleurs nos exportations, qui représentent actuellement 10 % de notre volume total et qui concernent surtout le Japon et les Etats-Unis.” Cette croissance sera, en outre, facilitée par l’aide de 100 000 €, consentie à la coopérative par le Conseil régional de Midi-Pyrénées, sous forme d’avance remboursable à taux zéro, afin de surmonter les conséquences de sa mauvaise année 2003.
Parallèlement, la Coopérative du haricot tarbais s’est associée à des producteurs espagnols et portugais, pour mener à bien une recherche européenne sur la valorisation des légumes secs de qualité dans le sud de l’Europe (Interreg 3B).
Un travail qui comprendra un état des lieux et des besoins de chaque filière, et qui portera sur différents sujets, de l’inventaire des semences à l’amélioration des pratiques culturales, en passant par les actions de commercialisation, la création d’une gamme de plats cuisinés, la mise en place d’un pôle de réflexion sur le rôle des organisations professionnelles et des signes de qualité, la réalisation d’analyses sensorielles et nutritionnelles, etc.