Asperge bio : les producteurs échangent sur leurs pratiques
L’asperge bio regroupe les membres de son association autour des préoccupations techniques comme l’enherbement, la lutte contre le criocère et l’alimentation de la plante.
L’asperge bio regroupe les membres de son association autour des préoccupations techniques comme l’enherbement, la lutte contre le criocère et l’alimentation de la plante.
Les membres de l’Association des producteurs d’asperge bio se sont réunis dans le Sud-ouest en décembre dernier dans le cadre de journées d’échanges techniques. « L’enherbement des parcelles est une préoccupation exacerbée en agriculture biologique qui trouve des solutions avec le désherbage mécanique et manuel », note Didier Baillou, nouveau président de l’association. Ces diverses opérations peuvent représenter jusqu’à 100 h/ha dans la première année de plantation. Par la suite, le travail du sol dans l’interrang et le « maintien propre » de la butte avec un chaussage régulier, un paillage biodégradable ou un mulch limitent à une quinzaine d’heures par hectare le temps passé. « En asperge verte, la gestion de l’enherbement peut être un facteur important de coût de main-d’œuvre supplémentaire, notamment pendant la récolte », témoigne Sébastien Delpech, producteur d’asperge vert bio à Sistels qui a accueilli les participants lors d’une visite de terrain.
Donner de la visibilité à l’asperge bio
Le criocère est la préoccupation sanitaire montante pour tous les asparagiculteurs, notamment les bio qui ne bénéficient jusqu’alors d’un seul produit en dérogation et utilisent le soufre fleur en préventif pour sol effet répulsif. L’apport d’éléments nutritifs à la plante est le troisième point technique abordé. L’objectif est d’anticiper la libération de l’azote organique pendant la période de croissance de la plante, printemps-été, avec l’utilisation d’acide humique. « L’objectif de l’association est de donner de la visibilité à l’asperge bio notamment en portant et en défendant les dossiers spécifiques à ce mode production. Nous souhaitons également faciliter la mise en commun d’informations au travers de groupes de discussion comme c’est le cas aujourd’hui », conclu le président, producteur d’asperge et viticulteur en Charente-Maritime.