Import : des légumes qui rient, des fruits qui sourient
Le chiffre d’affaires des légumes est dopé par la reprise au Benelux. Le raisin Italia grignote les fruits à noyau.
La période de rentrée des classes s’accompagne d’une baisse des ventes de fruits à noyau. Les prunes semblent être particulièrement exposées à ce recul du nombre de ménages acheteurs. Les variétés noires ont été d’autant plus touchées que la tenue de certaines variétés d’Allemagne, comme Ortenauer, est plus fragile. Par contre, la Président se revalorise grâce au déficit en Espagne. Où la variété jaune Songold souffre d’une méfiance des acheteurs qui craignent des pertes en rayon. Les prix sont fermes en gros fruits (50 +) conditionnées en plateau lité.
Dans les rayons, pêches et nectarines sont aussi exposées au risque de baisse du nombre d’acheteurs qu’à la pression, très tardive, du raisin. On s’attend à deux semaines plus délicates, surtout en nectarines jaunes. Les prix de ces dernières restent au plancher en Emilie Romagne, surtout en Star Red Gold, trop fermes. Les prix de détail des discounters allemands sont près de deux fois en dessous des prix départ en France ! En revanche, les variétés haut de gamme gagnent quelques maigres points, surtout en pêches.
Fermeté du raisin noir
En raisin Italia, le retard de la région des Pouilles atteint trois semaines. Si bien que promotions et événementiels ne débuteront qu’en fin de semaine pour se généraliser la suivante (38). Le manque de coloration des Pouilles contribue encore à soutenir le prix de la Sicile. La saison du Victoria a aussi été prolongée.
Après un début de saison hésitant, les ventes de raisin noir se sont bien étoffées. A l’import, la gamme variétale est finalement assez pauvre. Elle est très dominée par l’Alphonse Lavallée du Sud de l’Italie et de Murcie.
Le coup de sifflet du début de la pleine saison des figues de Turquie a retenti. Sur le terrain commercial, la nécessité de toucher rapidement une large clientèle accentue la dispersion de l’offre. Néanmoins, un prix minimum semble émerger sous la pression de l’amont. De plus, de nouveaux marchés sont prospectés. C’est aussi la pleine saison des figues de Barbarie de Sicile.
L’effet Benelux
L’effet Benelux joue à plein sur le marché des légumes. En Hollande, la mise en marché est concentrée entre les mains d’une poignée d’opérateurs. Ces derniers se tournent vers les cadrans de Belgique dès que l’offre est trop courte. Ce qui est actuellement le cas, car les promotions de la rentrée doivent être servies dans un contexte plus tendu. La productivité est moins bonne après les coups de froid de la fin d’été. Le prix moyen a bondi de 20 à 40 %, voire plus en salades de diversification et en chou-fleur.
En légumes de serre, la menace virale retarde toujours plus le début des nouvelles saisons dans le sud de l’Espagne et de l’Italie.
Les producteurs du Benelux n’ont donc aucune raison de forcer les plantes selon les caprices du marché, comme on le voit sous d’autres latitudes.