Fruits et légumes bio : « Avant d’encourager d’autres transitions, il faut consolider les producteurs existants »
L’évolution de la consommation française des fruits et légumes frais, en particulier en bio, a été discutée à l’occasion de l’assemblée générale du groupe régional Nouvelle-Aquitaine d’Interfel.
L’évolution de la consommation française des fruits et légumes frais, en particulier en bio, a été discutée à l’occasion de l’assemblée générale du groupe régional Nouvelle-Aquitaine d’Interfel.
« La diminution de la consommation de fruits et légumes est conjoncturelle mais également structurelle, et il convient de le prendre en compte », estime Cécilia Benoit-Celeyrette, directrice adjointe stratégie filière d’Interfel lors de la journée de l’innovation à l’Agropole d’Agen début mai, organisée en marge de l’assemblée générale du groupe régional Interfel Nouvelle-Aquitaine. Le sujet particulier de la consommation de produits bio a été évoqué.
« Le bio est en phase de stabilisation après des années de forte croissance, et le problème rencontré actuellement résulte d’une inadéquation entre l’offre et la demande », analyse la directrice adjointe. « La production en pomme ou en tomate dépasse largement la capacité d’absorption du marché. Avant d’encourager d’autres transitions en bio, il faut consolider les producteurs existants, en mettant des moyens pour développer la consommation », renchérit Cécilia Benoit-Celeyrette.
Produire pour la sécurité alimentaire
L’important pour l’interprofession reste la progression de la consommation de fruits et légumes frais, sans distinction entre l’agriculture biologique et conventionnelle. Sans oublier qu’il existe d’autres solutions pour continuer la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, via d’autres cahiers des charges axés sur la préservation des sols ou de la biodiversité comme le zéro résidu. « Le bio ne peut de toute manière pas remplacer complètement l’agriculture conventionnelle. Il reste compliqué de produire en bio en garantissant la sécurité alimentaire dans le futur, avec un réchauffement climatique qui fait apparaître de nouveaux ravageurs et maladies. Pour l’instant, les rendements en agriculture biologique ne permettent pas de relever les défis posés par le plan de souveraineté alimentaire », conclut la directrice adjointe stratégie filière d’Interfel.