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Haute Savoie : de lourdes pertes prévues en poires et variétés précoces pour Thomas le Prince

La gelée noire a affecté une grande partie du verger de Savoie et de Haute Savoie.  50% du verger de l’entreprise Thomas le Prince en Haute Savoie est sinistré par le gel.

 

© Thomas Le Prince

Les gelées tardives survenues dans la nuit du mercredi au jeudi 8 avril ont affecté durement les zones de production fruitières de la Savoie et de la Haute Savoie, notamment pour la poire william et les variétés précoces en pommes où elles étaient au stade de la fleur.

 


« Certains secteurs sont passés en température négative dès 20h30 mercredi avec une masse d’air froid qui a été longue avec des chutes à moins 6 et moins 7 degrés vers 6 h du matin. Le gel a touché les vergers de poires william et de pommes. 80% du verger en poire est sinistré en Savoie et Haute Savoie. 30 à 50% des parcelles en pommes avec des variétés précoces comme golden gala, idared ,sont sinistrées » commente Nicolas Drouzy conseiller technique en arboriculture fruitière de la Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc.

Chez Thomas Le Prince à Vallières (74), l’heure est au pessimisme malgré les mesures de précautions : hélicoptère, bougies et aspersion. L’entreprise familiale qui possède 130 ha de vergers en pommes, poires, cerises, coings accuse des dégâts importants notamment dans ses vergers de poires william (30ha)


«  Notre verger de poires est sinistré à 70% à Vallières. Dans les autres parcelles, près d’Albertville, nous avons limité les risques. Globalement 50% de notre verger total est sinistré par le gel. Les épisodes de gel deviennent plus fréquents. Nous avons eu un épisode de douceur qui a provoqué la floraison des variétés précoces. Les variétés de poires william et conférence étaient au stade de la fleur avancée. Les pommes gala, Reines des reinettes, ont subi aussi de plein fouet cette gelée.  Les précautions prises n’ont pas eu l’efficacité prévue avec la conjugaison de l’humidité et de le température trop basse et longue. » explique Marc Le Prince, PDG de l’entreprise. 

Il souligne que les bougies étaient peu efficaces avec pas assez de pouvoir calorique. Le plafond d’inversion de température n’existait pas pour le brassage d’air avec l’hélicoptère : « Nous avons testé l’aspersion qui s’avère une bonne solution à l’avenir s’il n’y a pas de vent. Nous allons la développer l. Nous avons creusé un puit et débuté les premiers raccordements. Il y a trois ans notre verger avait connu un grave épisode de gel avec des pertes de 80 % . Nous devons faire face à des épisodes de gel plus fréquents et mettre en place de nouvelles pratiques. Même avec une hausse de 20% sur les prix des fruits nous ne combleront pas nos pertes. »  conclut-il.

 

 

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