Fruit Attraction : « la filière endive doit travailler sur la consommation »
La marque Perle du Nord va fêter ses 40 ans d’existence et continue à innover. Pour la campagne d’endive qui arrive, les rendements seraient meilleurs mais les calibres hétérogènes.
La marque Perle du Nord va fêter ses 40 ans d’existence et continue à innover. Pour la campagne d’endive qui arrive, les rendements seraient meilleurs mais les calibres hétérogènes.
Comme chaque année, Perle du Nord exposait à Fruit Attraction, cette année au sein du pavillon Demain la Terre.
En 2023, Perle du Nord fête les 40 ans de cette marque au départ régionale, créée en 1983. Pour marquer le coup, des opérations trade seront prévues d’octobre à avril 2024, tout au long de la campagne, révèle Caroline Basset, responsable marketing et communication chez Perle du Nord.
Campagne d’endive : du mieux, mais ça n’est pas encore ça
Parlant de campagne d’endive, celle qui arrive présenterait des rendements supérieurs à ceux de l’année précédente. Mais en raison des pluies et de la météo aléatoires, les calibres seraient hétérogènes (sans doute de gros calibres). A voir donc, après tri, les volumes qui seront commercialisés. « On devrait être sur des niveaux similaires à la précédente campagne », estime Caroline Basset.
La campagne qui s’achève ne s’est « pas trop mal déroulée » : les volumes ont été limités et les producteurs ont pu joindre les deux bouts. Mais dans le contexte que l’on connait, les MDD ont la préférence par rapport aux marques nationales. « Il faut qu’on innove sinon dans 10 ans la marque n’est plus là. » Perle du Nord y travaille : nouvelle identité graphique, emballages, etc.
Une baisse de consommation certaine
La filière endive fait face à une problématique prégnante de consommation qui pédale. Selon le dernier panel Kantar en P9 (7 août au 3 septembre 2023), la consommation de fruits et légumes baisse en volume de -4,8 % quand celle des endives spécifiquement chute à -12,4 % !
« Si le marché des endives est en plus fort recul en volume que le marché des légumes frais, en revanche il profite d’une bien plus forte valorisation », souligne Caroline Basset. En effet, toujours selon Kantar, les dépenses progressent de +4 % sur le total légumes (hors pomme de terre) contre +11,5 % en endive. « La hausse du prix de vente consommateur moyen des endives [3,30 €/kg soit +28 % sur un an] explique en partie la perte de consommation, et moins de foyers en achètent moins souvent, en plus petite quantité. La promotion est plus que jamais indispensable pour stimuler la demande », insiste Caroline Basset.
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« Il va falloir plancher sur ce sujet, notamment avec de la communication, mais c’est un travail de filière, sur lequel la nouvelle équipe de l’APEF va plancher. »
L’Association des producteurs d’endives de France a en effet élu son nouveau président, Philippe Bréhon -qui a succédé à Catherine Decourcelle- fin août, rejoignant le nouveau directeur de l’association Pierre Varlet arrivé quelques mois avant.