Vaucluse
Fraise de Carpentras : vers le HVE plutôt que l'IGP ?
La fraise de Carpentras fait son retour annuel dans les étals. La saison pourrait être bonne mais est menacée par le produit espagnol.
La fraise de Carpentras fait son retour annuel dans les étals. La saison pourrait être bonne mais est menacée par le produit espagnol.
C’est à l’APCA, à Paris, que les fraisiculteurs de Carpentras ont donné leur traditionnelle conférence de presse annuelle. « Les premières fraises sont sorties début mars. Mi-mars, nous étions en rythme de croisière », souligne André Bernard, président de la chambre d’Agriculture du Vaucluse.
Aucun chiffre n’a été avancé, mais Robert Rouch, cofondateur de la Confrérie de la Fraise de Carpentras, estime qu’il y aura plus de volumes que la dernière campagne. « Les surfaces sont en hausse car il s’est vendu plus de plants que l’année précédente car ces dernières années, la fraise marche bien », précise-t-il.
La saison se présente bien. « Avec l’ensoleillement que nous avons eu, nous avons tous les atouts pour réussir : la qualité, le goût… Mais la première semaine d’avril, il y a eu une grosse rentrée de fraises d’Espagne sur le marché français. Si cela dure, ça sera une catastrophe », annonce le cofondateur de la Confrérie.
Labellisation : la HVE plutôt qu’une IGP ?
La “Fraise de Carpentras Comtat Venaissin”, le plus souvent appelée Fraise de Carpentras, est protégée en tant que marque commerciale depuis 2017 par l’INPI, pour lutter contre l’utilisation abusive du terme.
Un cahier des charges limite le nombre de variétés et délimite le territoire de production à l’ensemble du Vaucluse et un certain nombre de marqueurs sont référencés (un logo, des plateaux et des bandeaux marqués de ce logo). « Nous sommes une majorité de producteurs adhérents à la charte : 143 sur 200 producteurs dans le département, ce qui fait qu’une grosse majorité des fraises du Vaucluse, 90 %, peuvent être estampillées Fraises de Carpentras », précise Robert Rouch.
Au-delà de la marque commerciale, la Fraise de Carpentras cherche un label. Les réflexions sont toujours en cours. « Plusieurs pistes sont considérées mais la plus envisageable serait la HVE. Certains producteurs sont déjà labellisés ou en cours de l’être et nous aimerions passer toute l’association », confie Robert Rouch.
En plus de sa marque protégée, la fraise de Carpentras veut avoir un label et s’oriente vers le HVE.