Focus sur la biodiversité en verger

C’était une première pour le Ctifl. Et ce fut une réussite. La première édition de la journée biodiversité a rassemblé plus de 150 personnes, mi-mai, autour de travaux réalisés par les centres de recherche et d’expérimentation. Le sujet mobilise expérimentateurs comme financeurs, mais il est vaste. Premier défi : mesurer cette biodiversité. Plusieurs méthodes de piégeage et d’observation ont fait l’objet d’ateliers de démonstration l’après-midi. Vient ensuite la question : la biodiversité peut-elle aider à réguler certains ravageurs ? « Nos premiers travaux réalisés au Ctifl de Balandran (Gard) et à l’IFPC (Orne) montrent l’intérêt des araignées dans la régulation des pucerons et des carpocapses », a pointé Jean-Michel Ricard, Ctifl. Reste ensuite à favoriser ces auxiliaires dans les vergers. « Des aménagements agroécologiques peuvent augmenter leur présence, a souligné Michel Jay, Ctifl. Mais pour certaines espèces, c’est à l’échelle du paysage que tout se joue ». Des aménagements qui nécéssitent des compromis. « L’implantation de bandes enherbées ou de friches augmentent la richesse de la biodiversité mais c’est autant d’espaces non cultivés », selon Laurie Castel, responsable de la plateforme TAB (Techniques alternatives et biologiques) à la Sefra (Drôme), dispositif sur lequel 13,4 % des surfaces sont des bandes enherbées.