Fiche : les syrphes
Un des auxiliaires les plus communs pour lutter contre les pucerons, les syrphes se trouvent dans toutes les cultures mais sont favorisés par un environnement fleuri et diversifié.
Un des auxiliaires les plus communs pour lutter contre les pucerons, les syrphes se trouvent dans toutes les cultures mais sont favorisés par un environnement fleuri et diversifié.





La grande famille des syrphes comprend 540 espèces. Les larves de près de la moitié des espèces se nourrissent essentiellement de pucerons, mais certaines peuvent aussi consommer des psylles, des acariens, des tordeuses. Une larve de syrphe peut consommer jusqu’à 500 pucerons au cours de son développement. C’est un des auxiliaires contre les pucerons le plus commun. Mais son activité nocturne la fait souvent passer inaperçu. Les syrphes font partie de la famille des mouches (Diptères). Les adultes, pour leurrer leurs prédateurs, prennent les couleurs des abeilles ou des guêpes. Mais à la différence de ces dernières, ils possèdent des yeux proéminents qui couvrent presque toute la tête et ils n’ont qu’une paire d’ailes. Leur vol stationnaire avec de brusques changements de direction est typique.
Une hivernation dans les haies et les buissons
Les adultes se nourrissent de nectar et pollen. Ils ont une activité diurne plus tôt en saison que les abeilles domestiques. Les adultes vont pondre près de colonies de puceron des œufs isolés ou en petit amas. Les larves transparentes émergent des œufs après une semaine. Le stade larvaire dure entre deux semaines et deux ans selon les espèces. La larve se transforme ensuite en pupe en forme de gouttelette de 8 mm. La pupe met entre 10 et 15 jours pour se transformer en adulte. L’hivernation se fait dans les forêts ou les haies au stade adulte et dans la strate herbacée ou arbustive au stade larvaire et dans la litière au stade pupe.
Moyens de les favoriser
Impact des produits phytosanitaires
Comme la plupart des auxiliaires les insecticides sont néfastes pour les adultes et les larves de syrphe.
Environnement des parcelles
La présence de fleurs aux abords et dans la culture, tôt et tout au long de la saison, permet aux adultes de se nourrir. Des haies composées d’arbres et d’arbustes permettent aux adultes et aux larves de passer l’hiver à proximité des cultures. Fournir des colonies de pucerons, non nuisibles pour la culture, sur des plantes relais permet aux populations de syrphes de se maintenir toute l’année et de se développer avant l’arrivée des pucerons sur la culture. Jachères, prairies, luzernières, mares et fossés sont autant d’éléments positifs qui fournissent des flores et faunes diversifiées.
A savoir
Les syrphes adultes sont aussi des pollinisateurs. Plus on se dirige vers le nord, plus leur part dans la pollinisation est importante.
La larve des syrphes absorbe l’intérieur du puceron avec un stylet et laisse donc l’exosquelette (la carapace) du puceron après s’être nourrie.
Episyrphus balteatus, l’espèce la plus commune est active dès 3° à 4 °C les jours ensoleillés. Elle peut pondre jusqu’à 3 000 œufs selon le nombre de puceron sans aile qu’elle trouve. Son cycle dure seulement trois semaines quand il fait chaud, soit sept générations par an. Elle peut être utilisée sous serre en PBI.
De petites larves de certaines espèces ne sont pas repérées par les fourmis, gardiennes des colonies de pucerons, comme les syrphes des genres Paragus.
Pour les reconnaître :
Fiche sur les syrphes (Inra Dijon)
Inventaire National du Patrimoine Naturel
Pour en savoir plus
site de la chambre d’agriculture de Normandie