Fiche : Les chrysopes
Les chrysopes font partie des auxiliaires des cultures les plus communs, en vergers comme en maraîchage. Prédateur polyphage, elles sont utilisées pour la régulation des populations de pucerons.
Les chrysopes font partie des auxiliaires des cultures les plus communs, en vergers comme en maraîchage. Prédateur polyphage, elles sont utilisées pour la régulation des populations de pucerons.
Les chrysopes sont des insectes prédateurs de pucerons. Mais aussi d’acariens, et en moins grand nombre de psylles, cochenilles, thrips, aleurodes, chenilles, larves de drosophile, œufs… Ils sont présents à l’état naturel mais sont aussi vendus comme auxiliaires en lutte biologique intégrée. Ces insectes actifs la nuit se déplacent sur ou sous les feuilles à la recherche de nourriture. Ils passent leurs journées cachées sous les feuilles. Ce sont des prédateurs généralistes à tous les stades (Chrysopa) ou au stade larvaire uniquement (Chrysoperla). Chez les Chrysoperla, les adultes se nourrissent de nectar et de pollen. Les larves consomment environ trente pucerons par jour pour des durées de développement allant jusqu’à quatre semaines. Les adultes, d’environ 20 mm, se reconnaissent à leur couleur verte ou bleutée et leurs ailes transparentes, nervurées et disposées en toit au repos. Les œufs de 0,9 mm de long, portés par un filament sont tout d’abord vert fluo puis gris. Lorsqu’ils sont blancs, ils ont déjà éclos. Les larves sont reconnaissables à leurs mandibules qui leur permettent de saisir leur proie par en dessous et de leur injecter un fluide salivaire qui dissout leur contenu corporel, qu’elles aspirent par la suite. La nymphose fait dans des cocons tissés de filaments blancs accrochés sur une feuille à l’abri ou sur le sol. Une femelle peut pondre entre 400 et 500 œufs. Quatre à cinq générations se succèdent par an. Les femelles adultes hivernent dans des massifs forestiers, haies, bosquets ou dans des greniers. Au printemps, elles migrent vers des zones fleuries. En été, elles se déplacent portées par le vent jusqu’à une quarantaine de kilomètres par jour pour déposer leurs œufs près de foyers de pucerons. Elles réémigrent vers leur site d’hivernage vers mi-octobre.
Moyens de préservation
Environnement des parcelles
Aménager des zones enherbées et/ou fleuries et des haies permet aux chrysopes adultes du genre Chrysoperla de trouver de la nourriture, de s’abriter pendant la journée et d’hiverner. Les chrysopes ont besoin de pollen, nectar et miellat dès février-mars. Prunellier, noisetier ou saule fleurissent à cette période. Mais l’objectif est d’avoir la plus grande période de floraison. Elles apprécient particulièrement les ombellifères. Les haies touffues leur permettent de passer l’hiver à l’abri du vent.
Boîtes d’hivernage
Des boîtes de 24 cm, par 40 cm, par 30 cm remplies de paille aérée peuvent permettre à certaines espèces (C. affinis et C. lucasina) de passer l’hiver dans la parcelle. La façade est percée de trou de 10 mm de diamètre jusqu’à mi-hauteur tandis que le fond est en grillage afin que l’air circule. Le toit doit dépasser de 5 cm pour éviter à la pluie de rentrer. Elles doivent être installées dès le mois d’août à 1,50 m sur un poteau mais pas sur un arbre. Leur ouverture doit être à l’abri du vent contre une haie.
A savoir
Une larve de chrysope peut consommer entre 500 et 1 200 pucerons au cours de son développement.
S’il y a excès de nourriture, les larves peuvent tuer davantage de proies que ce dont elles ont besoin. Les proies ne sont alors consommées que partiellement.
Il existe une quarantaine d’espèces en France. L’espèce la plus commune est Chrysoperla carnea, la chrysope verte. Elle s’observe dans le monde entier sauf en Australie.
Les adultes s’observent parfois dans les maisons, attirés par la lumière lors de leur vol de nuit.
Le pédoncule de l’œuf a pour fonction de protéger les œufs contre les prédateurs dont les larves de chrysope qui peuvent être cannibales en l’absence de proie.