Europe/Maroc : Le Brexit s’invite dans le débat sur l’importation marocaine de tomates
La sortie du Royaume-Uni de l’UE impacte sur les flux commerciaux avec le royaume chérifien. Copa-Cogeca demande la révision des quotas ; les producteurs marocains répondent.
La sortie du Royaume-Uni de l’UE impacte sur les flux commerciaux avec le royaume chérifien. Copa-Cogeca demande la révision des quotas ; les producteurs marocains répondent.
Copa-Cogeca vient d’adresser un courrier à Vladis Dombrovskis, commissaire européen au Commerce, pour exprimer sa préoccupation concernant l’accord entre l’Union européenne et le Maroc, concernant les fruits et légumes, et principalement les tomates.
L’organisation indique que les clauses de sauvegarde prévues dans l’accord, révisé en 2014, n’ont jamais été activées, malgré la déprécation du prix de la tomate en Europe, entraînant, selon Copa-Cogeca, « une importation de 500 000 t de tomates en 2020 correspondant au double du quota calculé ».
De plus, elle précise que les quotas n’ont pas été renégociés après le départ du Royaume-Uni de l’UE pour refléter les critères qui avait contraint ces quotas à être étendus dans le passé lorsque de nouveaux États membres ont rejoint l’UE : « Les tomates originaires du Maroc peuvent entrer au Royaume-Uni sans aucun tarif », note Copa-Cogeca qui propose de recalculer les quotas d’importation de fruits et légumes et les valeurs forfaitaires d’importation pour refléter la nouvelle réalité du marché de l’UE-27.
« Relation mutuellement bénéfique »
La réponse de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) ne s’est pas fait attendre.
Dans un communiqué, elle rappelle que les exportations marocaines de fruits et légumes vers le marché de l’Union Européenne ne représentent que 2 % de ce marché : « Si depuis l’entrée en vigueur de l’accord Maroc/UE en novembre 2012, les relations commerciales n’ont connu aucune perturbation majeure dans le commerce de fruits et légumes, c’est que la relation bilatérale est mutuellement bénéfique. Cela permet une haute qualité des produits dans les supermarchés de l’UE, notamment en dehors de la saison européenne de récolte », souligne Mohammed Alamouri, président de la Comader.
L’organisation marocaine précise par ailleurs que l’export des fruits et légumes marocains vers le Royaume-Uni se fait dans le cadre d’un système de quota similaire à celui de l’UE, qui représente 1,2 % de l’ensemble des importations en fruits et légumes du Royaume-Uni.
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