Essais de la station de Bretagne Sud: répondre aux besoins des maraîchers diversifiés
Diversification, matériaux biodégradables, tunnel mobile, amélioration des conditions de travail… La Station expérimentale de Bretagne Sud a présenté ses essais.
Diversification, matériaux biodégradables, tunnel mobile, amélioration des conditions de travail… La Station expérimentale de Bretagne Sud a présenté ses essais.
250 producteurs ont participé fin septembre à la porte ouverte de la Station expérimentale de la Chambre d’agriculture d’Auray, dédiée au maraîchage diversifié bio et conventionnel. La diversification est une thématique importante en maraîchage diversifié. Depuis 2015, la station travaille sur l’amélioration de la conservation du potimarron en AB. Les essais montrent que plus on récolte tôt, dès début août, meilleure est la conservation, au détriment toutefois du goût. La date optimale de récolte pour assurer à la fois une bonne conservation et une bonne qualité gustative est la mi-août.
La patate douce en essais
« De plus, il n’y a alors pas de particules de paillage collées sur les potimarrons. C’est par contre une période déjà chargée en travaux », commente Maët Le Lan, responsable de la Station. Un essai consistant à couper les potimarrons à la date optimale et à les ramasser plus tard n’a pas donné de bons résultats en conservation, du fait peut-être de températures très chaudes en août-septembre. Plusieurs essais sont menés aussi en plein champ et sous abri sur la patate douce qui se développe chez les maraîchers. Les essais portent notamment sur la densité de plantation, pour réduire le coût d’implantation, sur l’utilisation de paillages et sur les variétés, avec notamment la gamme Voltz et la nouvelle gamme de Volmary. Un essai sous abri montre aussi qu’une fertilisation à base de luzerne fraîche donne des rendements commercialisables identiques, voire supérieurs à ceux d’une fertilisation à base d’engrais du commerce, avec toutefois une surcharge de travail. Un thème important depuis cinq ans est l’amélioration des conditions de travail. En 2018 et 2019, un essai a comparé trois conduites en maraîchage bio de plein champ : une conduite témoin, une conduite robotisée (Oz) et une conduite assistée (Toutilo). « Les essais 2018 en poireau n’ont pas montré de différence de rendement entre les trois conduites, indique Maët Le Lan, responsable de la station. Les deux années confirment aussi le gain de confort et la polyvalence de Toutilo. L’outil a toutefois un certain coût. Pour évaluer sa rentabilité, il faudrait chiffrer le coût de la pénibilité du travail en termes de dépenses de santé, arrêts maladie… »