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Bretagne : en endive, quelles sont les ambitions de Prince de Bretagne avec sa nouvelle endiverie ?

La Sica Saint-Pol de Léon, qui regroupe les maraîchers producteurs d’endives de Prince de Bretagne, vient d’ouvrir une endiverie pour ses adhérents. Pourquoi ? Quelles sont les ambitions de Prince de Bretagne pour l’endive ?

Xavier Abiven, président de la section Endive de Prince de Bretagne, souligne : « L’endive a perdu du volume en France alors même qu’il y a une demande importante, notamment en local. Il fallait trouver une solution collective pour relancer la production chez les jeunes. »
© L'Oeil de Paco

Bien que les Hauts-de-France assure la majorité de la production française en endive, d’autres bassins de production existent en France avec des productions reconnues. La Bretagne notamment, dans le Finistère. La Sica Saint-Pol-de-Léon vient d’ailleurs d’annoncer l’ouverture d’une endiverie fin novembre à Kerlouan pour les producteurs d’endives de Prince de Bretagne.

Lire aussi : «  Saura-t-on encore produire l’endive demain ? » : les endiviers réagissent aux annonces de Gabriel Attal

 

L’endiverie de la Sica, un outil additionnel pour les maraîchers bretons

Jusqu'à maintenant, les maraîchers disposaient déjà d’outils individuels ou collectifs (organisation en Cuma) pour produire les endives Prince de Bretagne. « Cette endiverie est un outil de production additionnel », nous confirme Prince de Bretagne. 

Des salles réfrigérées pour le stockage des racines, des salles de pousse, un atelier de conditionnement… D’une capacité annuelle de 1 500 tonnes, l’endiverie a été mise en service fin 2023 avec des volumes limités « afin d’être parfaitement rodée pour la campagne 2024-2025 ». Une inauguration devrait être organisée en mars par la Sica Saint-Pol-de-Léon qui a réalisé l’investissement de cette endiverie pour ses adhérents, pour un montant non communiqué.

Comment cultive-t-on les endives ? En Bretagne, ce sont des maraîchers qui cultivent en plein champ des racines d’endives afin de diversifier leurs rotations avec une culture courte, de mai à novembre-décembre. En outre, l’endive est peu exigeante en main d’œuvre. Les racines récoltées sont ensuite acheminées jusqu’à l’endiverie, placées en salle de pousse. Une fois la maturité voulue atteinte, les endives sont cassées, ou “récoltées” et conditionnées. C’est la Sica Saint-Pol-de-Léon qui coordonne l’ensemble de ces opérations. 

Comment produit-t-on l'endive, de la graine au sachet ?

 

Objectifs pour Prince de Bretagne : satisfaire la demande et pérenniser la production bretonne d’endive

L’investissement dans ce nouvel outil de production a été motivé par « des perspectives commerciales intéressantes ». Selon les données de Kantar Word Panel, l’endive est le 6e légume consommé par le plus grand nombre de foyers (en CAM à fin P13-2023).

Xavier Abiven, président de la section Endive de Prince de Bretagne, souligne : « L’endive a perdu du volume en France alors même qu’il y a une demande importante, notamment en local. Il fallait trouver une solution collective pour relancer la production chez les jeunes. » En salle de pousse, le repiquage des envides demande près de 400 heures de main d’œuvre.

Prince de Bretagne : « Nos ambitions en endive : satisfaire la demande, pérenniser la production d’endives en Bretagne et assoir notre position de leader dans l’Ouest de la France ».

Il s’agit donc pour la section Endive de Prince de Bretagne de satisfaire la demande actuelle, mais aussi « de poursuivre la revalorisation des prix, donner des perspectives [aux producteurs ]et enfin, motiver à l’installation », nous souligne-t-on, sans vouloir nous en dire plus pour le moment.

Aujourd’hui, la section Endive de Prince de Bretagne ne compte plus que 15 producteurs. Mais avec ce nouvel outil, la marque espère bien revenir sur le niveau de production d’il y a 4 ans, soit 6 000 tonnes et apporter une nouvelle dynamique pour la région.

 

Panorama de la production d’endives en Bretagne 

Les producteurs sont regroupés dans le Finistère, sur la zone côtière appelée Côte des Légendes, des terres sableuses. Un peu plus de 5 000 tonnes (dont 4 500 tonnes en conventionnel et 600 tonnes en bio) sont produites par 15 producteurs dont la moitié sont en production Agriculture Biologique.

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