Aller au contenu principal

Endive : « il n’y aura pas de dérogation » pour les trois molécules qui vont être retirées, prévient la ministre Agnès Pannier-Runacher

Les producteurs d’endives restent sans solution, ni espoir de dérogation, pour désherber et lutter contre les pucerons, suite à la visite d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture.

« Il n’y aura pas de dérogation pour ces molécules », a confirmé la ministre déléguée, malgré l'insistance des professionnels.
« Il n’y aura pas de dérogation pour ces molécules », a confirmé la ministre déléguée, malgré l'insistance des professionnels.
© Aletheia Press

En France, les 300 producteurs d’endives, qui cultivent 8 000 hectares de surfaces agricoles, se sentent menacés. En septembre prochain, les herbicides Bonalan (substance active : benfluraline) et Safari (substance active : triflusulfuron-méthyl) seront interdits. Ce sera ensuite le tour de l'insecticide Movento (substance active : spirotétramate) en novembre 2025.

« Cela fait suite à des décisions de retrait de l’autorisation de mise sur le marché au niveau européen. Nous sommes inquiets, car ces trois molécules sont essentielles au désherbage de nos champs et dans notre lutte contre les pucerons », introduit Philippe Bréhan, président de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef). Une situation qu’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire est venue comprendre, le 16 mai dernier, en visitant la station d’expérimentation de l’Apef à Arras.

Une baisse drastique des volumes

« Nous avons testé deux herbicides : le Viballa [substance active : halauxifène] et la substance active pendiméthaline, avec des résultats qui ne sont pas probants sous serre et avec une forte phytotoxité en plein champ. Mais sans Bonalan et Safari, nous observons 170 chénopodes au mètre carré », précise Jean-Michel Delannoy, vice-président de l'Apef. Pour faire face aux pucerons, l’Apef a également testé des bandes fleuries, sans résultats. D’autres essais vont donc suivre. « Mais sans le Bonalan, le Safari, le Movento ou des alternatives viables, il y a aura une baisse drastique des volumes, une augmentation du prix des endives et des licenciements. La filière endive en Hauts-de-France, ce sont 4 000 emplois directs et nous allons tout faire pour que ce soit l’Etat qui paye les pots cassés », insiste Hugues Moilet, président de Perle du Nord.

Si l’inquiétude est si grande, c’est que les producteurs doivent signer leurs contrats racines pour 2025, en août. Face à la colère des producteurs, la ministre déléguée est restée ferme. « Je vous le dis tout de suite, il n’y aura pas de dérogation pour ces molécules, car c’est un enjeu de santé publique. De plus, les décisions se prennent au niveau européen. » Toutefois, elle a annoncé une enveloppe d’un milliard d’euros sur trois ans, pour venir en aide aux filières grandes cultures. « C’est une belle annonce, mais pour l’instant nous n’avons toujours pas de solutions concrètes », a conclu Philippe Bréhan.

Les plus lus

Capture d'écran du compte X de Préfet de l'Hérault qui montrent trois images du marché ckandestin de la Paillade à Montpellier avec des cajeots de fruits et légumes à même le sol.
Hérault : la guerre aux marchés clandestins de fruits et légumes est déclarée

Primeurs, élus locaux et préfecture de l’Hérault en appellent à l’Etat pour lutter contre un marché illégal de fruits et…

Hervé Pillaud
Sival 2025 : « Avec l’IA générative, nous sommes à l’aube d’une énorme révolution dans tous les métiers de l'agriculture »

Le concours Agreen Startup, organisé au Sival depuis dix ans, vise à stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat dans les…

[Best of 2024] Sept reportages chez des producteurs de fruits et légumes

L'année 2024 est sur le point de se terminer. L'occasion de revenir sur 7 reportages chez des producteurs de fruits et légumes…

des bocaux de sauce tomate
Souveraineté alimentaire et fruits et légumes transformés : « on est encore loin de l’autonomie »

Une étude de l’Anifelt pour FranceAgriMer, avec entre autres Unilet, l’Afidem, Unijus et la Sonito, a fait le point sur les…

Montage photo réunissant les 5 nommés aux Fruit Logistica Awards 2025 avec les agrumes Onix et Halloweena d'AMFresh, le chou de Savoie à tête pointue de Bejo, l'avocat cultivé à l'eau de pluie d'Eosta et la fraise ALDIna pour les magasins Aldi Süd de Frutania.
Innovation à Fruit Logistica 2025 : quels sont les 5 produits et concepts nommés pour les FLIA 2025 ?

Fruit Logistica, le salon professionnel international des fruits et légumes de Berlin, a annoncé la liste de innovations…

<em class="placeholder">culture de thé</em>
Nouvelles filières agricoles : le thé made in France se développe dans plusieurs régions

Une petite production de thé et sa filière se développent dans l’Hexagone. Quelques passionnés produisent et commercialisent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes