Edito
Du savoir-faire au faire savoir
La 26e édition de Fruit Logistica à Berlin aura sans conteste été marquée par la décision de communiquer envers le grand public sur les bonnes pratiques de la production française. Plusieurs initiatives d’opérateurs différents dont au moins trois en tomates ont été présentées : outre l’annonce du label collectif Zéro résidu de pesticides initié par Les Paysans de Rougeline (lire ici), Prince de Bretagne annonçait sa gamme 100 % Nature et Saveurs sans intrants chimiques, Savéol sa gamme sans pesticides, Kultive distribuait, entre autres, son livre blanc sur les engagements de ses producteurs… Chez tous, un leitmotiv : faire savoir au consommateur ce que les producteurs font déjà depuis de nombreuses années. C’est sans aucun doute, l’annonce du label Zéro résidu de pesticides qui aura fait le plus parler dans les allées françaises.
Si tout le monde reconnaît la prouesse de ce label pensé et lancé en si peu de temps, et l’intérêt collectif qui en découle, (« on ne peut pas aller contre », nous souffle-t-on), certains laissent échapper quelques craintes, notamment sur une éventuelle dévalorisation des fruits et légumes ne portant pas ce logo. Oui, la démarche est segmentante… Mais la segmentation n’existe-telle pas déjà ? N’est-elle pas la clé de la valorisation ? Et s’il fallait en passer par là pour remonter le prix des fruits et légumes ?
Claire Tillier - FLD