Aller au contenu principal

Distribution : le CTIFL étudie les impacts du Covid sur l’aval

Nouveaux modes de vente, comportements d’achat, prix… Les impacts de la crise sanitaire sur l’aval de la filière fruits et légumes ont été étudiés par le CTIFL au cours de l’année 2020.

La consommation à domicile quasi obligatoire lors du confinement s’est traduite par une augmentation du panier moyen.
La consommation à domicile quasi obligatoire lors du confinement s’est traduite par une augmentation du panier moyen.
© Adobe Stock

La crise sanitaire liée au Covid-19 affecte fortement l’ensemble de la filière fruits et légumes depuis deux ans. De la production à la vente au consommateur final, tous les maillons ont été plus ou moins impactés et ont dû s’adapter à de nouvelles contraintes pour pouvoir fonctionner. Le CTIFL a mené une enquête en 2020, dans le cadre du projet « Réseau point de vente », pour mesurer les répercussions de la crise sanitaire sur l’aval de la filière et les changements d’habitudes et de comportements de consommation des clients.

Une grande proportion des personnes interrogées (plus de 70 %) a eu un chiffre d’affaires en hausse pendant l’année 2020, de + 10 % à plus de + 20 %, directement corrélée à l’augmentation des volumes de vente. La consommation à domicile quasi obligatoire lors du confinement s’est traduite par une augmentation du panier moyen qui, selon les interviewés, a progressé de plus de 96 % comparé aux chiffres habituels. De plus, le client souhaitant moins souvent se déplacer, la quantité achetée lors de chacune de ses visites était plus grande. Cette période s’est également concrétisée par une forte hausse des prix. Selon l’analyse des achats de fruits et légumes frais par les ménages français pour leur consommation à domicile parue en 2020, le prix moyen à l’achat a augmenté de plus de 15 %. C’est en particulier vrai pour la famille des légumes.

Stabilité des ventes en vrac

Les problèmes de logistique (entreprises non fonctionnelles, fermeture des frontières…) ont fortement diminué les importations et ont entraîné des difficultés d’approvisionnement en particulier pour la famille des fruits. De ce fait, les fournisseurs ont dû, eux aussi, améliorer leur offre numérique pour être plus efficace dans le traitement des commandes. Certains ont mis en place, sur leur site internet, une fenêtre de dialogue de type « chat » pour donner des réponses rapides sur la disponibilité des produits et/ou sur la capacité à livrer les produits dans les temps pour éviter les ruptures en magasins. Une autre tendance intéressante est la stabilité des ventes de fruits et légumes proposés en vrac. Si la filière a pu croire pendant un instant que les ventes de préemballés allaient augmenter fortement pour limiter le contact des mains avec les fruits et légumes, ce ne fut pas réellement le cas. Selon 73 % des répondants, la vente des fruits et légumes en vrac est restée stable.

Les moments et les lieux d’actes d’achat se sont eux aussi modifiés comme le montre la répartition du chiffre d’affaires sur la semaine. Si, avant la crise du Covid, le week-end était la période privilégiée pour les achats, pendant la crise, les ventes se sont lissées sur les autres jours de la semaine, entre le lundi et le vendredi, rendant la fin de semaine moins chargée. De plus, les clients sont revenus vers les commerces de proximité (détaillants spécialistes, supermarchés, alimentation générale) au détriment des gros hypermarchés de périphérie.

Impact de la crise sanitaire sur la commercialisation des fruits et légumes : Retours d’expérience en point de vente - Alain Roger, Ludovic Mouret, CTIFL - INFOS-CTIFL décembre 2021

En pratique

Les points de vente ont développé de nouveaux services afin de répondre aux attentes des consommateurs préoccupés par le Covid. L’offre de services s’est diversifiée, l’espace s’est réorganisé et une régulation de la circulation et de la fréquentation des linéaires s’est mise en place.

Les détaillants qui possèdent un site internet l’ont souvent étoffé et ont créé une offre numérique dédiée aux livraisons et aux commandes de paniers à récupérer en magasin.

Certains détaillants ont fait appel à des « market places » pour avoir un appui numérique pour les commandes à distance sans avoir besoin d’investir dans un site numérique marchand.

Le drive, la livraison à domicile ou la préparation de paniers préparés ont généré une augmentation du chiffre d’affaires des points de ventes tout en leur permettant de toucher une nouvelle clientèle, en plus de l’existante. Ces nouvelles activités restent à ce jour toujours très prisées.

Rédaction Réussir

Les plus lus

Emballages plastique pour les fruits et légumes : le Conseil d’Etat annule le décret d’application de la loi Agec

Le décret d’application du 20 juin 2023 sur les emballages plastique des fruits et légumes a été annulé le 8 novembre par le…

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Légumes de France - pyramide de légumes
Légumes de France tient son congrès les 21 et 22 novembre dans le Lot-et-Garonne

Le 67e congrès de Légumes de France se tiendra à Agen. Les participants espèrent la venue de la nouvelle ministre…

Un rayon de fruits d'été dans un supermarché. Une cliente choisit des pêches.
Emballages plastique dans l’UE : à quoi peut s’attendre le secteur des fruits et légumes ? L’AREFLH fait le point sur le PPWR

Lors du premier Forum Annuel de l’AREFLH, les discussions ont notamment portées sur le PPWR, le règlement européen sur…

Protection phytosanitaire : les usages critiques des cultures fruitières en forte hausse

La protection des cultures fruitières devient de plus en plus difficile. Le nombre d'usages critiques (aucune ou une seule…

<em class="placeholder">« Nous avons fait le pari de planter 2,5 hectares de baies de goji alors que personne ne pouvait vraiment nous guider », explique Nancy Crivellaro, arboricultrice à ...</em>
« Nous avons fait le pari de planter 2,5 hectares de baie de goji »
Nancy et Thomas Crivellaro, viticulteurs dans le Gard, cultivent depuis six ans de la baie de goji en agriculture biologique. […
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes