Marché du frais
[Coronavirus Covid-19] Des ventes de pommes de terre fraîches exceptionnelles
Les ventes de pommes de terre fraîches en France depuis le début du confinement sont en hausse. Des inquiétudes subsistent néanmoins notamment sur la pomme de terre primeur.
Les ventes de pommes de terre fraîches en France depuis le début du confinement sont en hausse. Des inquiétudes subsistent néanmoins notamment sur la pomme de terre primeur.
Avant l’annonce officielle du confinement en France, le 17 mars, les ventes de pommes de terre fraîches se sont envolées. Si l’on en doutait, aux yeux du consommateur, les pommes de terre sont bien un produit alimentaire de base. La hausse des achats concerne tous les commerces et notamment les magasins traditionnels, de proximité, mais aussi le drive et la livraison à domicile.
Si on pouvait penser que les ventes pourraient éventuellement stagner, il semble que ça ne soit pas le cas. « Ça continue, témoigne le 30 mars au soir, Florence Rossillion, directrice générale du CNIPT. Il y a eu un peu moins de ventes pendant le week-end, mais les fortes demandes sont reparties dès ce lundi. »
Concernant l’offre, les acteurs de la filière ont choisi de garder une diversité des formats et des segments, même si certaines gammes de produits ont été revues pour qu’elles correspondent mieux au commerce en ligne par exemple ou pour satisfaire les familles.
L’important est, comme pour d’autres produits, de donner la priorité aux pommes de terre françaises en rayon.
Trouver de la place pour la primeur
Les premières primeurs, celles cultivées sous abri et sous paillage issus des bassins bretons, du Roussillon et de Noirmoutier, ont commencé leur apparition sur les étals. Celles de plein champ sont attendues mi-avril. L’ensemble des professionnels de la filière souhaite que la pomme de terre primeur trouve sa place dans ce contexte particulier du confinement (et du stockage des denrées par les consommateurs) mais aussi de la fermeture des marchés qui inquiète un peu les opérateurs. En effet, ce produit de saison nécessite souvent une vente assistée. L’étalement des récoltes dans les différents bassins de production pourrait permettre de résoudre un peu l’équation.
Par ailleurs, si des craintes sur la disponibilité des emballages ont pu avoir lieu, ce doute semble maintenant levé. En station de conditionnement, subsistent néanmoins des inquiétudes sur un éventuel manque de main-d’œuvre (personnes malades ou droit de retrait) même si pour le moment, le travail continue…
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À l’export, si certains opérateurs vendent plutôt bien ; d’autres ont plus de difficultés.