Variétés de pêche : « Cinq zones conférant de la tolérance à la cloque ont été identifiées »
Un programme de recherche de l'AOP Pêches et abricots de France et INRAE vise à identifier les marqueurs génétiques de la pêche qui confèrent une tolérance aux bioagresseurs. Muriel Millan, AOP Pêches et abricots de France, détaille les avancées du programme.
Un programme de recherche de l'AOP Pêches et abricots de France et INRAE vise à identifier les marqueurs génétiques de la pêche qui confèrent une tolérance aux bioagresseurs. Muriel Millan, AOP Pêches et abricots de France, détaille les avancées du programme.
« L’AOP Pêches et abricots de France travaille avec INRAE pour trouver les marqueurs génétiques qui confèrent une tolérance aux bioagresseurs. Quatre maladies sont ciblées dans ce programme : le Xanthomonas, la cloque, le monilia et la sharka. Le monilia sur fruit est le problème majeur en production de pêche-nectarine mais aussi l’un des plus difficiles à aborder génétiquement. La tolérance est très polygénique et toutes les zones génétiques associées n’ont pas encore été identifiées. INRAE va travailler à partir de deux variétés dites résistantes : Contender et Bolinia, deux variétés sans intérêt pour la commercialisation, mais qui permettront la création d’hybrides.
Sur la cloque, le programme financé par l’AOP est plus avancé. Cinq zones (QTL) conférant de la tolérance à cette maladie ont été identifiées. Elles ont besoin d’être confirmées. En parallèle, un obtenteur/éditeur de pêche a déjà fait des croisements à partir de ses géniteurs observés peu sensibles. Les descendants produits serviront à valider ces marqueurs. Pour la résistance à la sharka, aucun gène de résistance n’existe chez les pêchers. Pour ramener ces gènes, des croisements interspécifiques sont en cours avec des amandiers. Une étape qui renvoie loin l’obtention de variétés commerciales possédant ces allèles. L’objectif d’INRAE est de pouvoir combiner tous ces gènes dans des géniteurs, qui seront ensuite mis à disposition des obtenteurs. »