Des résultats encourageants pour Fleuron d’Anjou
L’atmosphère était détendue le 17 décembre dernier lors de l’assemblée générale de Fleuron d’Anjou. Certes, le résultat d’exploitation a chuté de 32 % sur l’exercice précédent mais il est positif et se chiffre à 375 000 e. En revanche, a tenu à souligner Yves Gidoin, directeur : “Nous avons réussi cette année à complètement résorber les pertes d’exploitation de 2000 et 2001 qui s’élevaient en cumul à 794 000 e.”
En deux exercices et depuis l’arrivée du nouveau directeur en avril 2002, Fleuron d’Anjou a réduit la voilure en matière de charges d’exploitation, notamment les charges financières. Les capitaux propres progressent depuis 2001 (+ 8,67 % en 2004) alors que les emprunts remboursables à plus d’un an régressent.
Cette année, avec la vente de l’ancienne plate-forme de Varennes, la coopérative a même enregistré un résultat net de plus de 30 % sur l’exercice précédent. Ces résultats encourageants ne doivent pas néanmoins faire abstractions des difficultés saisonnières.
Inquiétudes avec l’arrivée des anciens pays de l’Est
L’horticulture avec un chiffre d’affaires de 20,54 millions en 2004 a connu une situation morose au printemps en raison des mauvaises conditions climatiques. De même, pour les melons Galia qui représentent 13 % de la production, la saison a été semée d’embûches au même titre que les autres melons.
Au final, le chiffre d’affaires en légumes et petits fruits rouges a tout de même progressé de plus de 6 % pour atteindre plus de 12,20 millions d’euros. Christophe Thibault, vice-président de la coopérative, a traduit les inquiétudes des producteurs : la concurrence des anciens pays de l’Est, de nouveaux modes de consommation, la désorganisation de l’offre ou encore des dérapages de prix fortement ressentis en horticulture. “Nous réfléchissons sur les stratégies à prendre à l’avenir. Nous devons nous ouvrir sur le monde extérieur.”
Cette année, un adhérent s’est spécialisé dans la production de radis récolté à la machine. D’autres ont démarré une culture de fraise en jardins suspendus. Un partenariat avec des producteurs de Beauce a été conclu pour les bulbes.