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MELON
« Des engrais verts pour remplacer la charrue »

APRÈS UN AN ET DEMI D’ENGRAIS VERT, ces parcelles recoivent du melon tous les deux ans sans problème de fusariose.

Producteur de melon et de pastèque à Biguglia, près de Bastia, Anthony Dolesi a cessé de labourer ses parcelles depuis une douzaine d’années. « Nous avons remplacé les cultures maraîchères d’hiver peu rémunératrices par de l’engrais vert avoine + vesce pour se spécialiser dans le melon et la pastèque que nous produisons sur une cinquantaine d’hectares », précise le professionnel. Aujourd’hui, ses parcelles produisent un an sur deux du melon ou de la pastèque et sont ensuite semées en engrais vert successifs. Après une culture de melon, un engrais vert avoine/vesce est semé à l’automne puis remplacé en avril par un sorgho fourrager en semis direct. Celui-ci est broyé à l’automne, et suivi d’un nouvel engrais vert avoine-vesce après un disquage superficiel. « Une partie des parcelles est pâturée par un troupeau de 400 brebis », mentionne Anthony Dolesi, qui accueille un berger sur ses terres. L’implantation du melon se fait donc après un an et demi d’engrais vert avec un léger buttage et parfois un sous-solage. « On évite de trop toucher au sol », commente Anthony Dolesi. En se basant sur une approche d’agriculture de conservation (réduction du travail du sol, rotation culturale et intensification des couverts végétaux), l’agriculteur a constaté au fur et à mesure des années l’amélioration de la structure du sol, l’élévation du taux de matière organique de 0,5 % à 1 % depuis dix ans selon les parcelles et l’augmentation de sa faune (beaucoup de vers de terre). Il constate aussi ne plus être gêné par la fusariose depuis quelques années. « Il y a une quinzaine d’années, nous plantions du melon greffé sur courge tous les quinze jours sur les six premières dates de plantation pour limiter les attaques de maladies du sol. Aujourd'hui, nous plantons les trois premières dates en greffé puis en franc jusqu'à la fin », précise le producteur. Son technicien Xavier Dubreucq estime que cette méthode de gestion du sol augmente leur fertilité et est très probablement à l’origine de la régression/disparition du problème fusariose et de l’absence de verticiliose dans ces sols devenus suppressifs*.

*Les sols sont dits suppressifs lorsque les pathogènes telluriques causent peu ou pas de dégâts sur les cultures malgré leur présence et des conditions de milieu favorable à leur développement.

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