Loire-Atlantique
Des éleveurs développent la production de légumineuses
Pour répondre aux enjeux sur l’alimentation humaine et l’environnement, des éleveurs de Loire-Atlantique ont décidé de se diversifier en produisant des légumineuses.
« En 2013, des éleveurs de Loire-Atlantique ont eu connaissance du scénario Afterres 2050 de Solagro sur la transition écologique, explique Pauline Rio, animatrice au Civam (Centre d’Initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) de Loire-Atlantique. Ce scénario indique qu’il est possible de réduire les pesticides et l’émission de gaz à effet de serre avec un effet positif sur la santé humaine en consommant moins de viande et plus de protéines végétales. Ces éleveurs ont alors souhaité rééquilibrer la production de protéines animales et végétales sur leurs fermes en cultivant des légumineuses, du millet, du chanvre ou de la cameline, le tout pour l’alimentation humaine ». Une quinzaine d’éleveurs bio, accompagnés par le Civam, se sont depuis lancés sur ces productions, notamment sur la lentille verte. Une contrainte importante étant le matériel de séchage, tri et stockage nécessaire, une réflexion est menée sur la mutualisation du matériel, démarche qui amène les producteurs à vouloir multiplier le nombre de fermes produisant des légumineuses sur le département.
En 2019, 5,5 t de lentilles vertes bio ont ainsi été récoltées et triées grâce au matériel (trieur optique…) de la Cuma Innov 44. Une partie a été vendue en vente directe et circuits courts par les producteurs, le reste dans le cadre de magasins (Biocoop, épiceries…).
Un objectif important est aussi d’approvisionner la restauration collective. « Les premiers retours des producteurs montrent qu’il y a de la demande chez les particuliers, indique Pauline Rio. La loi Egalim qui prévoit des repas végétariens et veut favoriser une alimentation bio, locale et de qualité offre également des possibilités d’approvisionner les cantines en légumineuses produites localement.» Un travail dans ce sens a été engagé avec MangerBio 44, qui peut assurer la logistique et la facturation, et à travers les plans d’alimentation territoriaux. Un travail va être engagé à l’automne sur le matériel nécessaire pour le traitement des légumineuses après récolte.