Demain la Terre, bientôt 20 ans, précise ses objectifs à 2028
Le label, présent sur Fruit Attraction, a présenté ses deux nouveaux membres. Il a aussi détaillé les résultats de son étude sur les attentes de la grande distribution vis-à-vis des labels et de celui de Demain la Terre en particulier. Des objectifs précis ont été fixés, autour d’une mission reprécisée.
Le label, présent sur Fruit Attraction, a présenté ses deux nouveaux membres. Il a aussi détaillé les résultats de son étude sur les attentes de la grande distribution vis-à-vis des labels et de celui de Demain la Terre en particulier. Des objectifs précis ont été fixés, autour d’une mission reprécisée.
A Fruit Attraction, sur son immense stand collectif (deux îlots de 208 m2 au total, le deuxième pavillon le plus grand de l’espace français), Demain la Terre mettait en avant tous ses adhérents. L’occasion aussi de présenter les deux nouveaux : Les Vergers d’Armorique, producteur indépendant de poires, pommes (Reinette d’Armorique) et jus de fruits situé à Visseiche (Côtes-d'Armor) et La Melba, coopérative d’une centaines de producteurs de pêches, abricots, nectarines et amandes située à Bouleternère (Pyrénées-Orientales).
Des adhésions pour élargir la gamme et se renforcer
Ces adhésions portent le nombre d’adhérents à Demain la Terre à 24 entreprises membres. « On agrandit le nombre d’espèces (amande par exemple) et on consolide les existants », souligne Geoffroy Cormorèche (SARL Cormorèche), président de Demain la Terre qui souligne aussi la diversité des adhérents : des producteurs, toujours, mais indépendants ou en coopérative. L’adhésion est effective, et la certification au label Demain la Terre devrait se faire vite. « Je ne me fais pas de souci, ce sont des producteurs déjà impliqués dans la qualité », assure le président de Demain la Terre.
« Nous labelliserons évidemment nos fruits à noyau mais, avec Demain la Terre, nous souhaitons également apporter une valorisation supplémentaire sur l’amande, on a des ambitions sur l’amande », précise Jean-Pierre Bails, président de la Melba.
Sylvain Meneust, dirigeant des Vergers d’Armorique, explique : « Nous [les Vergers d’Armorique] sommes rentrés dans Demain la Terre pour officialiser nos démarches comme la RSE dans lesquelles nous sommes déjà engagés. Et n’oublions pas que les cahiers des charges permettent de faire évoluer et progresser l’entreprise. »
20 ans bientôt et une mission précisée
Un très bon point d’étape donc, en attendant 2024 et les 20 ans de l’association. « Ça se fête, on réserve quelques surprises », révèle à moitié Arnaud Le Gualès, directeur de Demain la Terre. La création officielle de Demain la Terre a en effet eu lieu en 2004, avant la création du label et les premiers produits labelisés, dans les années 2007-2010 à 5-6 adhérents. Depuis 5 ans, l’association observe une forte croissance et un nombre d’adhérents qui n’a jamais été aussi élevé, 24.
En début d’année, Demain la Terre a recentré sa mission, avec une deadline à 2028 : devenir la référence en termes de progrès dans les trois domaines du développement durable (social, économique et environnemental) et doubler son nombre d’adhérents pour dépasser le milliard de chiffre d’affaires cumulé (750 M€ à date).
Depuis l’équipe de Demain la Terre a réalisé des rencontres avec les distributeurs pour leur exposer le plan stratégique et comprendre les attentes de la GMS. Une étude est venue compléter. Réalisée par Opinion Way en juillet 2023, cette enquête auprès des décideurs de la GMS, des grossistes et des détaillants visait à mieux cerner leurs attentes vis-à-vis des labels.
Quelles sont les principales conclusions de cette étude ?
Les principales conclusions :
- Si le prix et la qualité restent des caractéristiques sine qua non, les distributeurs sont poussés notamment par leurs consommateurs finaux vers davantage de prise en compte des enjeux RSE avec une attente de transparence à la clef ;
- La première attente des distributeurs est avant tout l’approvisionnement, dans un contexte de changement climatique (le nombre et la taille des membres de Demain la Terre en fait donc une force) ;
« Les labels doivent émerger et faciliter leur compréhension et leur valeur ajoutée pour créer une présence à l’esprit et infuser dans l’esprit des distributeurs, puis des consommateurs finaux, pour générer de la préférence et devenir des référentiels. Il y a un enjeu de rationalisation autour de labels puissants et fédérateurs », explique l’étude.
Plus spécifiquement pour Demain la Terre :
- Demain la Terre est perçue par les distributeurs comme étant une démarche de producteurs pour les producteurs, en amélioration continue. « C’est une démarche qui accompagne et non qui impose ». Elle accompagne les producteurs mais aussi les distributeurs qui maîtrisent peut-être moins ces enjeux de développement durable. Les producteurs de Demain la Terre sont eux perçus comme de vrais ambassadeurs de la démarche.
- En revanche, point négatif : la distribution considère que Demain la Terre manque de notoriété consommateur : « le label ne semble pas connu ou facilement compréhensible pour un consommateur ».
Quelles actions à venir ?
Demain la Terre travaille à une version diffusable et compréhensible facilement du référentiel suite à cette demande de transparence des clients. Ce document est attendu pour fin d’année ou début 2024.
La communication BtC a été mise de côté pour le moment, pour « convaincre d’abord en BtB ». Les corners Demain la Terre en magasins vont se poursuivre à l’initiative des enseignes mais l’association va se concentrer sur le BtB. D’où sa présence massive à Fruit Attraction.
Un très bon salon
Demain la Terre confirme « un très bon salon », selon les termes de son directeur Arnaud Le Gualès, avec beaucoup de contacts avec la filière. « Nous étions là pour voir la distribution bien sûr mais surtout pour que nos adhérents, fournisseurs, rencontrent leurs clients. Nous avons marqué le coup avec une signalétique commune, on arrive groupés. C’est aussi très intéressant en termes de stimulation interne. » La dernière journée était comme attendue très calme mais les deux premiers jours ont été très intenses et fructueux, « autant pour nous que pour nos adhérents donc c’est une édition très satisfaisante ! », confirme Damien Sanchez, responsable communication et marketing de l’association.