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D. Onfroy : “l’innovation, facteur de croissance”

Interfel a décidé de s’associer à Trophélia pour créer un “Prix spécial innovation fruits et légumes”. Denis Onfroy, président de l’interprofession, explique le sens de cette démarche.

FLD : Interfel a décidé de s’associer à Trophélia pour créer un “prix spécial innovation fruits et légumes”. Quel est le but de cette démarche ?

Denis Onfroy : On sait que l’innovation est pour toute entreprise un facteur de croissance économique. L’objectif d’Interfel est double : accroître la consommation des fruits et légumes tout en développant la rentabilité des entreprises.

Comment atteindre ce double objectif ? En communiquant et en innovant. Notre campagne de communication générique “5 à 10 par jour” et les actions collectives de la filière sont des leviers qui permettent de développer la consommation de nos produits. Les derniers résultats Sécodip révélant une augmentation de la consommation notamment chez les jeunes sont encourageants et, on l’espère, témoignent d’une inversion de tendance au profit de nos produits. La communication menée par les pouvoirs publics afin de favoriser une alimentation plus riche en fruits et légumes est un formidable relais pour atteindre cet objectif.

Notre enjeu est maintenant d’innover pour faciliter l’accès à nos produits, donner l’envie de les acheter. S’associer à Trophélia, en créant le Prix Spécial Innovation Fruits et légumes, c’est faire germer des idées, c’est ouvrir des pistes de réflexion pour nos entreprises et pour adapter nos produits aux modes de vie qui évoluent sans cesse.

FLD : Dans l’agroalimentaire on dit souvent que l’arrivée de nouveaux produits est nécessaire pour dynamiser un rayon. Est-ce aussi vrai pour les fruits et légumes ?

D. O. : Vous connaissez les atouts des fruits et légumes frais, leurs contraintes également : leur offre est soumise aux saisons et peut s’avérer aléatoire en fonction du climat. Leur fragilité et leur diversité compliquent leur mise en marché et donc leur accessibilité pour le consommateur, la préparation nécessaire peut les rendre peu attractifs.

“Commercialiser ses produits différemment, avoir une approche ciblée des consommateurs et animer le marché par une politique d’innovations et services”, c’est en résumé ce qu’avait révélé l’Etude Cofremca réalisée par l’Onifhlor et le Ctifl.

Présenter nos produits sous différentes formes, faciliter leur accès au consommateur sont des axes d’innovation que les entreprises doivent explorer davantage. L’expérience des distributeurs de fruits menée par l’association Alliance fraîcheur est un bon exemple d’innovation service. La segmentation des fruits et légumes, projet majeur porté par l’interprofession, permettra d’offrir une lisibilité au sein du rayon fruits et légumes et guidera le consommateur dans ses choix.

FLD : Comment jugez-vous en l’état actuel l’innovation dans le secteur des fruits et légumes ?

D. O. : Il reste des progrès à faire. Il est indispensable que les consommateurs aient une garantie de fraîcheur absolue lorsqu’ils achètent nos produits. Les efforts doivent être portés à tous les niveaux de notre filière, du producteur jusqu’au consommateur. Par ailleurs la présentation est également très importante pour provoquer l’acte d’achat. Cela peut paraître une évidence, mais il est bon de la rappeler. Dans mon expérience professionnelle, j’ai pu développer cette notion de qualité fraîcheur au travers des produits prêts à l’emploi. Ils connaissent aujourd’hui un très fort succès. Il faut savoir aussi être imaginatif. Nous n’avons pas les mêmes moyens en recherche et développement que les grands groupes agroalimentaires. Imaginons et créons.

L’innovation est aujourd’hui un enjeu majeur pour notre filière. C’est pour cela que nous avons souhaité parrainer le prix spécial Innovation fruits et légumes. Et c’est également pour cette raison que nous nous avons choisie comme thème l’innovation pour notre assemblée générale du 16 juin prochain.

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